[L'industrie c'est fou] Ce robot autonome plante des graines dans le désert
Un jeune Emirati a mis au point un robot capable de déterminer les zones les plus fertiles des déserts et d'y planter des graines. Grâce à ses panneaux solaires, il peut évoluer de manière autonome dans un rayon de cinq kilomètres.
Si les deux robots issus du film d'animation Pixar WALL-E et EVE avaient un enfant, celui-ci ressemblerait probablement à A’seedbot. Inventée par Mazyar Etehadi pour son projet de fin d'études au Dubai institute of design and innovation, cette machine est tout aussi adorable, et encore plus utile. Abandonnée dans un vaste désert, elle brasse le sable sans relâche, jusqu'à trouver une zone potentiellement fertile. Elle y dépose alors une petite graine, avec l'espoir de transformer un paysage aride en oasis luxuriante.
Bien qu'il ne mesure que 20 cm de long environ, A'seedbot peut travailler de manière autonome dans un rayon de cinq kilomètres, grâce à des panneaux solaires qui rechargent ses batteries durant la journée. Imprimées en 3D, ses « jambes » lui permettent de creuser à la profondeur idéale, là où l'humidité semble la plus propice au développement de la végétation. En plus de ses différents capteurs et de son GPS, il est équipé d'un dispositif anticollision et d'un système de transmission de données. De quoi épauler des instances publiques, des agriculteurs, ou de simples particuliers.
Lutter contre l'avancée des déserts
« La désertification est un problème majeur causé par des pratiques agricoles intensives, l'exploitation minière, le changement climatique et la surexploitation générale des terres », a rappelé Mazyar Etehadi sur Instagram pour expliquer pourquoi il avait conçu ce robot. Selon les chiffres de l'ONU, environ deux milliards de personnes dans le monde sont directement affectées par les effets dévastateurs de ce phénomène.
Heureusement, A'seedbot ne sera pas seul dans cette lutte. Les gouvernements prennent peu à peu conscience de l'urgence de la situation, comme en témoignent les engagements pris au cours de la quatrième édition du One Planet Summit. Lors de ce sommet organisé par la France en janvier et dédié à la biodiversité, plus de 14 milliards de dollars (environ 12,5 milliards d'euros) ont été récoltés pour relancer le projet de Grande muraille verte. Prévue pour stopper la désertification au-delà du Sahel et du Sahara, elle doit s’étendre sur 8 000 kilomètres, du Sénégal à Djibouti, et réhabiliter 100 millions d'hectares.
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