[L'industrie c'est fou] Ce drone peut planter jusqu'à 40 000 graines par jour
La start-up australienne AirSeed Technologies mise sur les drones pour combattre la déforestation. En une seule seconde, ses appareils volants sont capables de semer deux graines, protégées par une enveloppe de biochar permettant d'enrichir les sols.
Enrayer la déforestation d'ici à 2030. Tel est l'objectif ambitieux fixé par 180 pays en novembre, à l'occasion de la COP26, et pour lequel ils ont débloqué une enveloppe de 16,5 milliards d'euros. Face à l'urgence climatique, les gouvernements devront accélérer leurs efforts en s'appuyant sur leurs acquis et en soutenant des initiatives plus innovantes, à l'image de celle développée par AirSeed Technologies. Pour planter des arbres, cette start-up australienne n'utilise pas de pelle ou de bêche, mais des drones.
Concrètement, les machines de l'entreprise commencent par effectuer un premier vol au-dessus de la zone définie afin d'en analyser tous les contours. Des algorithmes d'intelligence artificielle déterminent avec précision les endroits où les futurs arbres auront le plus de chances de s'épanouir, et établissent un plan à partir de ces données. Complètement autonome, le drone expulse ensuite jusqu'à deux graines par seconde, ce qui lui permet en théorie d'en semer 40 000 par jour. Selon le fondateur et PDG Andrew Walker, cette technique s'avère 25 fois plus rapide et 80% moins chère que les méthodes traditionnelles.
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100 millions de graines par an
Pour qu'elle soit tout aussi efficace, AirSeed Technologies enveloppe ses graines dans du biochar, une poudre de charbon obtenue par pyrolyse de déchets agricoles et capable de séquestrer du carbone. En plus de protéger les jeunes pousses des oiseaux, des insectes et des rongeurs, cette matière écologique améliore la capacité de rétention de l'eau et des nutriments des sols. Un triple avantage qui pousse la start-up à se montrer particulièrement ambitieuse : elle espère planter 100 millions d'arbres par an dès 2023.
L'entreprise devra cependant faire face à une rude compétition, car d'autres sociétés, comme la canadienne Flash Forest, prévoient de développer des projets quasiment identiques. De son côté, SeedBalls Kenya disperse des graines depuis des avions ou des hélicoptères, quand le petit robot A’seedbot plante les siennes dans les zones les plus fertiles du désert saoudien.
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