L’Ifsttar veut transformer la route en producteur d’énergie
L’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (Ifsttar) avance, à son rythme, sur le projet de route de 5ème génération, optimisée en énergie.
L’efficacité énergétique et le développement durable des infrastructures de transport, c’est la nouvelle feuille de route de L’Ifsttar (Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux). Ses chercheurs veulent même transformer la route en producteur d’énergie pour alimenter la partie exploitation, la signalisation, le chauffage des enrobés en hiver, les services de maintenance, voir fournir de l’électricité à des tiers. "Les réseaux routiers reçoivent une énergie considérable, qui couvrirait potentiellement une bonne partie de la consommation électrique nationale", assure Hélène Jacquot-Guimbal, la directrice générale.
Pour tester en conditions réelles, en environnement sévère, un certain nombre de technologies, dalles piézo-électrique, systèmes photovoltaïques, fluides caloporteurs, mais aussi la fiabilité des capteurs et de l’électronique implantés, l’Institut va initier cette année des démonstrateurs. Il a signé pour cela un accord cadre avec le Conseil général de Seine-et-Marne et l’établissement public d’aménagement EPA Marne prévoyant la mise à disposition d’une portion de nationale aménagée en site de test. "Ce qui fonctionne en laboratoire doit toujours être validé in-situ, avec parfois des déconvenues", souligne la directrice générale.
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Ville climatique et recylcage
D’autres projets sont en cours, comme une maquette de la ville climatique "Sense-city". Pensée pour servir les multiples enjeux de la ville durable en termes environnementaux, elle sera inaugurée au printemps sur le site de la Cité Descartes, à Marne-la-Vallée, où l’Ifsttar a emménagé cette année. Elle permettra de tester en modèle réduit des scénarios d’aménagement. L’Ifsttar travaille également sur le recyclage des enrobés routiers et des bétons, sur l’usage des bactéries pour lier les matériaux dans la construction routière, sur la recharge sans contact des véhicules électriques ou encore sur la sécurité des infrastructures…
"Il faudra sans doute recentrer nos activités sur quelques grands projets fédérateurs, tout en continuant à combiner sciences dures et sciences sociales", rappelle Serge Piperno, le nouveau directeur scientifique. Il est vrai que l’établissement, qui compte environ 1 200 personnes, doit sur trois ans économiser près d’une centaine de postes et faire face à une baisse des dotations de l’État.
Didier Ragu
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