«L'engouement pour le métavers relève de l'exploration», selon Primavera De Filippi
Pour la juriste Primavera De Filippi, chercheuse au CNRS, la révolution actuelle sur internet se fonde sur l'association du métavers avec la blockchain, qui permet de revendiquer la propriété de ses actifs numériques.
L'Usine Nouvelle - Comment définissez-vous le métavers ?
Primavera De Filippi - Pour moi, le métavers est une sous-catégorie d’internet, qui se distingue d’abord par une notion de spatialité. Le service de téléconférence Zoom est un écran plat avec plein de têtes. Il n’y a pas de localisation à la différence des lieux de socialisation comme Gather Town, où tu te déplaces, tu peux t’installer à une table... Dès lors qu’il y a mouvement, déplacement, localisation, que ce soit en 3D ou en 2D, on peut parler de métavers... De nombreux jeux en ligne en sont déjà. Il faut de la persistance aussi. Si je quitte un espace et que tout a disparu quand je me reconnecte, ce n’est pas du métavers. En fait, le métavers c’est la convergence de la spatialité, avec la possibilité d’avoir un avatar qui se déplace, la réalité partagée, la persistance, l’interactivité et l’inter-connectivité.
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