L'économie française en bonne voie pour rebondir au premier semestre, selon l'Insee
Le couvre-feu national ne semble pas trop assombrir les prévisions de l'Insee pour la croissance française. L'institut s'attend toujours à un rebond de l'activité au premier semestre.
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Mis à jour
12 mars 2021
L'économie française est en bonne voie pour rebondir au premier semestre, a estimé jeudi 11 mars l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans sa dernière note de conjoncture. Ce rétablissement pourrait s'accélérer en fonction de l'évolution de la situation sanitaire après une récession historique constatée en 2020 en lien avec la pandémie de Covid-19.
Une (petite) croissance grâce aux mesures ciblées
En France, deuxième économie de la zone euro, la croissance devrait s'établir à 1 % au premier et au deuxième trimestres après une contraction de 1,4 % sur les trois derniers mois de 2020. Les mesures de restriction sanitaires instaurées depuis janvier étant moins strictes, plus ciblées et plus localisées que celles du premier et deuxième confinements, l'Insee estime que l'activité économique devrait être quasi stable entre janvier et mars.
VOS INDICES
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132.2 +0.23
Mars 2023
Indice mensuel du coût horaire du travail révisé - Salaires et charges - Tous salariés - Industrie manufacturière (NAF rév. 2 section C)
base 100 en décembre 2008
114.8 +1.68
Octobre 2022
Indice du coût du travail - Salaires et charges - Industrie (NAF rév. 2 sections B à E)
Base 100 en 2016
1563.3 +1.55
Décembre 2021
Smic brut mensuel - moyenne annuelle
en €/mois
L'institut s'attend tout de même à une activité autour de 4 % en deçà de son niveau d'avant-crise sur le premier trimestre. "Dans l'hypothèse d'un allègement progressif des restrictions à partir de la mi-avril, l'activité reviendrait en juin à un niveau similaire à celui de septembre-octobre, autour de -3 % en écart à l'avant-crise", écrit l'Insee dans sa note.
"L’acquis de croissance annuelle mi-2021 serait de l’ordre de +5,5 %", ajoute l'Insee tandis que le PIB a chuté de l'ordre de 8,3 % en 2020. L'acquis de croissance correspond à l'augmentation de l'activité qui serait enregistrée en 2021 si la croissance se montrait nulle sur l'ensemble du deuxième semestre.
Vers une hausse du chômage
Pour lutter contre la propagation des variants du coronavirus, le gouvernement a imposé depuis décembre 2020 un couvre-feu nocturne à l'ensemble du territoire national. Depuis peu, certains départements sont repassés en confinement le week-end, comme dans le département de Nice (Alpes-Maritimes) ou du Pas-de-Calais.
"Une accélération de l'activité est tout à fait possible, tout dépend comme depuis le début de ce qui va se passer au niveau sanitaire", a déclaré Julien Pouget, chef du département de la conjoncture à l'Insee. Moins touchée par la pandémie, la production manufacturière devrait selon l'Insee soutenir la reprise, tandis que le secteur des services devrait continuer de souffrir, de nombreux restaurants, hôtels et sites culturels étant toujours fermés.
L'Insee table en conséquence sur la suppression de 77 000 emplois nets au premier trimestre, ce qui ferait grimper le taux de chômage jusqu'à 8,5 % de la population active, contre 8,0 % fin 2020. Les prévisions du marché du travail pour le deuxième trimestre n'ont pas été fournies.
Avec Reuters (Leigh Thomas, version française Claude Chendjou, édité par Jean Terzian)
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