L'Anses alerte sur un "risque sanitaire élevé" pour les travailleurs exposés à la silice cristalline
En France, 375 000 salariés sont amenés à manipuler de la silice cristalline. Ceux qui l’inhalent à forte dose, peuvent développer non seulement une silicose mais aussi de nombreuses autres maladies en particulier des cancers. L’agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentaire, de l'environnement et du travail (l'Anses) estime que les valeurs d’exposition autorisées sont insuffisantes pour protéger les salariés et prône une surveillance accrue de cette substance dont l’usage concerne de très nombreux secteurs industriels au-delà de ceux des carrières et de la construction.
En 2019, la silice ne peut se réduire à un douloureux souvenir, celui des cortèges de milliers de mineurs silicosés. "Le sentiment régnait d’une maladie du passé, mais des cas de travailleurs fabricant des plans de travail en pierre reconstituée qui développaient des maladies très rapidement ont conduit l’Anses à vouloir réévaluer les risques", témoigne Christophe Paris, professeur d’université en épidémiologie des risques professionnels et président du groupe d’experts scientifiques sur la silice cristalline.
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