Jean-Pierre Floris, nouveau "monsieur industrie" du gouvernement
L’ancien pdg de Verallia va être prochainement nommé commissaire interministériel à la réindustrialisation, selon des informations du Figaro, confirmées auprès du cabinet du ministre de l'Economie et des Finances.
Mis à jour
15 novembre 2017
Le gouvernement cherchait depuis début octobre son "monsieur industrie". Il l’a enfin trouvé. Jean-Pierre Floris doit être désigné prochainement commissaire interministériel à la réindustrialisation. Pour ce poste inédit, le gouvernement a fait le choix d’un industriel chevronné.
A 69 ans, il a quitté depuis le 1er septembre la tête de Verallia, l’ancienne filiale emballage de Saint-Gobain. L'ingénieur des mines de formation présidait le groupe de 2,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires depuis sa cession en 2015 au fonds américain Appolo et à Bpifrance. Pur produit Saint-Gobain, entré dans le groupe en 1982, il avait quasiment fait toute sa carrière au sein du verrier français, en dehors de deux incursions chez Thomson puis dans le groupe Carnaud
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Sa tâche à Bercy ne sera pas facile. A l’origine, l’exécutif souhaitait nommer un commissaire pour décharger les deux locataires de Bercy Bruno Le Maire et Benjamin Griveaux de leur rôle de pompier auprès des entreprises en difficulté, après les plans sociaux de Whirlpool et GM&S cet été. Le commissaire interministériel devrait être chargé de "prévenir les risques de fermetures de sites et accompagner les industries et préparer l’avenir industriel de la France", comme l’avait expliqué Bruno Le Maire le 4 octobre à l’Assemblée nationale.
Un programme plutôt vaste. Il pourra s’appuyer sur l’expérience de Philippe Vasseur. L’ancien ministre avait été nommé par Emmanuel Macron en 2016 commissaire à la réindustrialisation pour les seuls Hauts de France, avec pour mission d’aplanir les relations entre Etat, collectivités et entreprises afin de faciliter la recherche de repreneurs ou d’investisseurs. Le gouvernement a décidé que ce pilotage devait s’effectuer également au niveau national. Autre maillon du dispositif : les commissaires au redressement productif, instaurés dans chaque région depuis 2012 sont toujours en place. Mais ils étaient parfois trop isolés pour peser.
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