Hyperloop dévoile le fonctionnement de sa technologie
La société californienne Hyperloop Transportation Technologies a récemment annoncé l’installation à Toulouse d’un centre européen de R&D, afin d’y tester sa technologie de lévitation magnétique passive, qui doit révolutionner les transports. Elle en a profité pour décrire plus précisément le fonctionnement et les avantages de cette technologie.
La start-up californienne Hyperloop Transportation Technologies vient de signer un projet d’implantation de centre européen de R&D à Francazal, à Toulouse. Objectif : y tester la lévitation magnétique passive. Cette nouvelle technologie doit permettre d'acheminer des capsules, d’une cinquantaine de places maximum, dans des tubes vidés d’air. De quoi faire émerger un "5e mode de transport" hybride entre l'avion et le train. Mais où en est-on concrètement de cette technologie ? Et en quoi consiste-t’elle ?
Interviewé par le site 01Net, Bibop Gresta, cofondateur de la société Hyperloop Transportation Technologies, lancée en 2013, est revenu sur les avantages de la lévitation magnétique passive. “Le train à sustentation magnétique nécessite de “rajouter l’énergie nécessaire à générer la supraconductivité. Et, lorsqu’on passe 500 km/h, l’air se comporte comme un liquide au niveau des forces de frottement. Avec la technologie Hyperloop, précise Bibop Gresta, c'est tout à fait différent. On envoie une capsule dans un tube vidé d’air. Il n’y a donc plus de frottements. Quant à la sustentation, elle est passive et créée par des aimants fixés à la capsule. Il faut juste amorcer le mouvement pour créer l’effet de lévitation".
Evacuer l’air présent dans les tubes ne présenterait pas de difficultés particulières : “Pour cela, il suffit de positionner une pompe tous les 10 kilomètres et l’extraction peut se faire en 36 heures. Ensuite, il faut simplement maintenir le vide, ce qui ne nécessite plus que 10% de l’énergie initiale”, note le cofondateur.
Une fois dans le tube, “la navette avance grâce à un moteur à induction linéaire qui est alimenté via à des batteries embarquées, a-t-il précisé au site Next Impact. Lorsqu’elle a atteint une certaine vitesse, elle décolle automatiquement et demeure en lévitation tant que celle-ci reste suffisante”. Développée par le docteur Richard Post pour le Lawrence Livermore National Labs (LLNL), cette technologie doit permettre à la navette d’atteindre jusqu’à 1223 km/h, rapporte le site Nextimpact.“La distance Paris-Marseille pourrait alors se faire en moins de 40 minutes, soutient Bibop Gresta.
La société aurait déjà plusieurs projets en cours, notamment en Indonésie, en République Tchèque, en Slovaquie, aux Emirats arabes unis et en Californie. Sur son site, Hyperloop TT annonce que la première capsule est déjà en construction. Elle devrait être dévoilée début 2018. Si la fabrication se fait en Espagne, l'assemblage et les tests sont prévus à Toulouse, dès que le nouveau centre R&D sera opérationnel, informe le site 01net.