Guillaume Pepy annonce des (petites) primes exceptionnelles pour les salariés de la SNCF
Le 17 décembre, le PDG de la SNCF a annoncé des primes exceptionnelles pour 100 000 salariés à la fin de l'année 2018. Guillaume Pepy rejoint ainsi plusieurs dirigeants français qui ont répondu à l'appel d'Emmanuel Macron aux entreprises en pleine crise des gilets jaunes. Le patron du groupe ferroviaire révèle également une estimation de l'impact du mouvement social sur les comptes de la SNCF.
La SNCF suit le mouvement. Le lundi 17 décembre, le PDG du groupe ferroviaire a annoncé le versement de primes exceptionnelles à une partie des salariés de l’entreprise pour la fin de l’année 2018. Guillaume Pepy rejoint ainsi plusieurs grands groupes qui ont répondu à l’appel d’Emmanuel Macron. Le 10 décembre, lors d’une allocution télévisée, le président français encourageait les employeurs qui le peuvent à verser une prime exceptionnelle à leurs équipes. Une dotation exonérée de cotisations sociales et d’imposition, afin de répondre à la colère des gilets jaunes.
"On va jouer le jeu de cette mobilisation nationale pour le pouvoir d'achat, puisque dès le bulletin de paie de décembre, les salariés les plus modestes vont recevoir une prime de fin d'année supplémentaire", a déclaré Guillaume Pepy au micro de Radio Classique.
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Une mesure à 30 millions d'euros
La prime devrait profiter à près de 100 000 salariés de la SNCF, a précisé le dirigeant. Elle s’élèvera à 400 euros pour tous ceux qui touchent jusqu’à 1,5 fois le SMIC. Pour les employés percevant entre 1,5 et deux fois le SMIC, la prime sera de 200 euros. C'est un peu moins que les 1500 euros annoncés par Total ou 1000 euros promis par Altice, Orange et Iliad. Guillaume Pepy estime cette mesure à 30 millions d’euros pour l’année 2018.
Des dizaines de millions d'euros de pertes liées aux gilets jaunes
Lors de son entretien, le PDG de la SNCF a également décrit l’impact du mouvement des gilets jaunes sur l’entreprise. Guillaume Pepy évalue à “plusieurs dizaines de millions [d’euros]” les pertes liées aux manifestations. “Surtout parce que beaucoup de personnes en région qui viennent d'habitude à Noël à Paris ont renoncé”, explique-t-il. Les samedis 24 novembre, 1er décembre, 8 décembre et 15 décembre, journées de protestations à Paris, l’entreprise ferroviaire a ainsi constaté une baisse de trafic de 7% vers l’Île-de-France.
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