GPT-3, le meilleur et le pire de l’IA à la fois
L'intelligence artificielle GPT-3 repousse pour mieux s'y cogner les limites de l'écriture sans intervention humaine. La chronique de Marion Garreau, cheffe du service Innovation.
La revue technologique du MIT l’a classée parmi les dix technologies à suivre en 2021. L’intelligence artificielle GPT-3 – pour Transformateur génératif pré-entraîné, troisième génération – ne cesse de susciter des commentaires dithyrambiques depuis sa sortie en juillet 2020. A partir d’une petite introduction et de quelques consignes, ce réseau de neurones est capable de générer un texte à la qualité sidérante. Si l’exploit n’est pas une inédit pour une IA, c’est la première fois que l’humain n’y voit que du feu sur plusieurs usages, de la tribune médiatique au poème, en passant par le résumé de mémoire étudiant. Dans les médias, GPT-3 est décrit comme capable « de rivaliser avec Ernest Hemingway » voire de « surclasser Virginia Woolf ».
Mais le réseau de neurones ne vise pas la seule prouesse technologique. Développé par l’entreprise américaine OpenAI – fondée par l’entrepreneur en série Elon Musk – et cofinancée par Microsoft, GPT-3 est commercialement accessible depuis cet automne. Avec une multiplication des cas d’usages : traduction automatique, codage informatique, conversation en ligne (chatbot)... Une mise sur le marché qui pose question : capable de belles performances, GPT-3 comporte-t-il des risques ?
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