[Global industrie 2022] « Les industriels ont fait preuve d’une capacité d’adaptation remarquable », loue Sébastien Gillet, directeur de Global Industrie
L’Usine Nouvelle s’est entretenue avec le directeur de Global Industrie Sébastien Gillet, alors que la grand-messe de l’industrie française ouvre ses portes le 17 mai, pour trois jours, au parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis). Entre relocalisation, cybersécurité, impression 3D et concours des métiers, le responsable dresse les dominantes du salon.
L'Usine Nouvelle - Après plus de deux ans de pandémie, les restrictions sanitaires s’allègent. Cette nouvelle édition marque-t-elle un retour à la normale pour Global Industrie ?
Sébastien Gillet - Depuis la fin du passe sanitaire, mi-mars, les conditions sont optimales ! Après une édition lyonnaise encore marquée par le Covid en septembre 2021, nous retrouvons un climat normal de salon. Nous revenons presque au niveau d’avant-crise, avec 2 300 exposants – contre 2 500 en 2018. Cela nous prouve que même après deux années difficiles, ce rendez-vous est bien noté dans les agendas des industriels.
Vous avez décidé de mettre au cœur du salon la thématique de la réindustrialisation et de la relocalisation. Comment cela se concrétisera-t-il ?
Nous avions mis la transition écologique en bannière l’année dernière. La thématique de cette année englobe la transition écologique, la relocalisation, l’indépendance énergétique… Avec l’accompagnement adéquat, nous pouvons réintégrer certains savoir-faire et recréer certaines filières sur le territoire. Plusieurs conférences se tiendront sur ces thématiques. Et une activité dédiée présentera des exemples de réindustrialisation réussie, pour inspirer à les reproduire dans d’autres secteurs. Malgré les crises, les industriels ont fait preuve d’une capacité d’adaptation remarquable. Ils ont été chahutés, mais l’industrie répond toujours présente : il y a davantage d’ouvertures d’usines que de fermetures, les industriels embauchent… et un salon comme le nôtre va parfaitement illustrer cette dynamique.
Les thèmes de l’intelligence artificielle et de la cybersécurité sont aussi mis en avant…
Notre manifestation se doit de couvrir l’ensemble des problématiques de l’industrie. Les thématiques cyber doivent être représentées, tout comme l’intelligence artificielle [qui a un village dédié, en partenariat avec la Direction générale des entreprises, ndlr], présentes depuis un certain nombre d’années chez les industriels. Nous devons traduire sur le salon toutes les technologies et les tendances de l’industrie de demain, pour représenter la manière dont l’industrie sera faite dans dix ans. La France a pris le virage de l’industrie 4.0 il y a une dizaine d’années, mais il reste encore du travail.
Quelles technologies vous semblent particulièrement intéressantes cette année ?
Je pense que l’impression 3D sera l’une des technologies phares de cette année. Elle répond à des sujets de l’industrie d’aujourd’hui, mais aussi des dix à quinze prochaines années. Ce sont des sujets sur lesquels nous devons sensibiliser les jeunes, qu’il faut préparer aux métiers de demain. La fabrication additive, mais aussi la réalité virtuelle, la robotisation… Des technologies qui seront encore présents dans vingt ans et qui permettent de mieux produire, de manière plus propre notamment.
Vous hébergez cette année le concours des Golden Tech, en quoi consiste cette animation ?
Global Industrie met souvent la technologie en avant, à juste titre. Mais il y a toujours des hommes et des femmes derrière les machines, et ils sont parfois un peu oubliés. Nous avons voulu importer le principe des Bocuse d’or dans l’industrie… toute proportion gardée ! Les Golden Tech sont une compétition de quatre jours, sur 9 métiers industriels comme la métrologie, l’usinage et la robotique. Les entreprises ont accepté de laisser leurs meilleurs employés venir sur le salon pendant plusieurs jours pour participer à ce concours, nous les remercions sincèrement.
Faut-il attendre des temps forts politiques cette année, malgré le calendrier gouvernemental ?
La présence de ministres sur le salon sera conditionnée par [la date de la formation du gouvernement]. Global Industrie a toujours bénéficié du soutien du gouvernement – avec la visite de la ministre de l’Industrie et même du Premier ministre – et les industriels sont plus que sensibles à cette reconnaissance. Une délégation de sénateurs va passer une journée sur le salon et nous aurons aussi la chance de recevoir les visites d’Hideaki Ohmura, gouverneur de la province japonaise d’Aichi, ainsi que du ministre portugais de l’Economie. Cela permet de sortir le salon des frontières françaises, bien qu’il reste très majoritairement national.
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