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Les trois grands équipementiers français Faurecia, Valeo et Plastic Omnium capitalisent en Chine sur leur avance technologique. A eux trois, ils possèdent pas moins de 88 usines dans le pays et continuent d'en ouvrir…
A l'ouverture du Salon de Shanghai le 20 avril, Yann Delabrière affiche un grand sourire. Le PDG de Faurecia a annoncé le 31 mars la création d'une coentreprise avec DongFeng Hongtai, l'équipementier du constructeur chinois DongFeng, partenaire historique et désormais actionnaire de PSA, la maison mère de Faurecia. "Nous avons toujours exprimé notre envie de travailler avec eux, mais ce sont eux qui sont venus nous trouver pour la cœntreprise, raconte Yann Delabrière. Les discussions ont débuté en avril 2014 et se sont conclues fin mars."
Une coentreprise Faurecia-DongFeng
La coentreprise comprend tout d'abord l'ouverture de tout le portefeuille clients de DongFeng à Faurecia, soit des grands constructeurs mondiaux présents en Chine comme Kia qui ne représente aujourd'hui que 2% de parts de marché du français, mais aussi les marques chinoises propres des différentes coentreprises. Les premiers éléments communs seront produits pour l'usine DPCA (la coentreprise de PSA et DongFeng) à Chengdu en 2016.
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L'objectif est de réaliser 2 milliards d'euros de prise de commande en 2020 via la joint-venture, alors que Faurecia réalise déjà 2,3 milliards d'euros de prise de commande l'année dernière et compte doubler ce chiffre (hors cœntreprise) d'ici la fin de la décennie. Là, les yeux de Yann Delabrière illuminent son large sourire. La coentreprise repose sur des co-développements techniques grâce à la construction d'un centre technique à Wuhan, le "Détroit" chinois.
Le centre sera dirigé et consolidé par Faurecia, même s'il est financé à parts égales par les deux sociétés. "La mise en place de la coentreprise représente un investissement de plusieurs centaines de millions d'euros sur cinq ans" estime Jean-Michel Vallin, président de Faurecia Chine. "C'est un partenariat intégré, mais DongFeng Hongtai voulait que nous nous occupions de toute la partie R&D, poursuit Yann Delabrière. Les Chinois sont rapides et ils savent ce qu'ils veulent."
Remontée des constructeurs chinois
Ce que les constructeurs chinois comme DongFeng recherchent, c'est une montée en qualité et en savoir-faire via la technologie. "Depuis l'année dernière, ils accélèrent tous", commente le directeur général de Faurecia, qui prend l'exemple de l'habitacle d'un modèle Geely présenté sur le salon. Plastique moussé, surpiqûres ou cuir, la finition approche le niveau d'un généraliste occidental. "Les groupes chinois l'ont bien compris, beaucoup de technologies font aujourd'hui leur entrée sur le marché via les grands équipementiers", acquiesce Rene Wies, directeur du centre de recherche et de développement de BMW à Shanghai.
Des technologies prêtes
Valeo fait le même constat. A quelques mètres du stand de Faurecia sur le salon, l'autre équipementier français présente l'une des ses dernières innovations, InBlue. Un couple habillé chic en blanc et vert (les couleurs de l'équipementier) ouvre une voiture grâce à un smartphone (InBlue avait été présenté sur le Mondial de Paris en 2014). Vu l'amour des Chinois pour leur mobile qu'ils ne quittent jamais (surtout pas au volant…), Valeo est confiant. "Les constructeurs chinois ont de plus en plus besoin de nous. Nous avons des technologies sur étagère, prêtes", se réjouit Édouard de Pirey, le président de Valeo en Chine.
L'équipementier a récemment lancé chez Shanghai GM une boîte à double embrayage à sec, une première mondiale qui équivaut à la boîte DSG de Volkswagen. "Au premier trimestre, notre croissance se situe entre 7 et 8%. A côté de la première monte, une seconde vague s'annonce : la rechange, ajoute Edouard de Pirey. Valeo est une des marques les plus connues dans les garages, la deuxième monte représente un potentiel de 400 millions d'euros de chiffre d'affaires en plus en Asie d'ici 2020." L'année dernière, Valeo a enregistré 4,3 milliards d'euros de prise de commande rien qu'en Chine, pour un chiffre d'affaires d'environ 1,5 milliard d'euros.
De plus en plus d'usines
Tous le reconnaissent, les équipementiers chinois tentent de les rattraper. "Les équipementiers mondiaux réussissent en Chine pour deux raisons : la technologie et la qualité, rassure Laurent Burelle, le PDG de Plastic Omnium. Dans notre secteur, le leadership technologique va encore se maintenir quelques années."
Confiant dans l'avenir, il a fait le tour de plusieurs de ses usines chinoises au moment du Salon. "Ce sont des usines high-cost, très automatisées, avec les mêmes technologies que les usines françaises, explique Laurent Burelle. La dernière usine chinoise est la plus moderne du groupe."
De 21 sites, Plastic Omnium passera à 28 en 2018, tout en doublant son chiffre d'affaires dans le pays, passant à un milliard d'euros (chiffré en prises de commandes fermes). Avec une croissance stabilisée, mais encore soutenue, la Chine devrait compter plus de 100 usines Faurecia, Plastic Omnium et Valeo d'ici la fin de la décennie. Elles sont aujourd'hui 88.
Pauline Ducamp, à Shanghai
Faurecia, Plastic Omnium et Valeo bénéficient pleinement de la croissance des constructeurs auto chinois
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