[En images] De La Rochelle à Belfort, comment est fabriqué le train du futur made in France, TGV-M
Le 16 juillet dernier, Alstom et la SNCF ont présenté la rame du futur TGV-M, prévu pour circuler d'ici les Jeux Olympiques de Paris en 2024. Si les rames sortiront des ateliers de La Rochelle (Charente-Maritime) de l'industriel, les motrices sont quant à elles en cours de réalisation dans l’usine de Belfort (Territoire-de-Belfort).
Mis à jour
27 juillet 2020
La première voiture du futur TGV-M a été présentée au public le 16 juillet dernier. Dans le contrat signé avec l'industriel français Alstom il y a deux ans, en juillet 2018, la SNCF avait passé une commande ferme de 100 trains à grande vitesse nouvelle génération pour un montant total de 2,7 milliards d’euros. "C’est un projet phare pour Alstom qui va concevoir des trains à deux niveaux riches en innovation", précise Ludovic De Pierrefeu, directeur du projet TGV nouvelle génération chez Alstom.
A LIRE AUSSI
[Alstom] Bruno Le Maire annonce une méga commande de 100 TGV du futur
VOS INDICES
source
(La ligne de chaudronnerie à La Rochelle. Crédit photo: Alstom/ Gilles Delacuvellerie)
Alors que le site de La Rochelle (Charente-Maritime) a la charge de réaliser chacune des neuf rames passagers qui vont composer les 100 trains de la commande, l’usine de Belfort (Territoire-de-Belfort) s’occupe de la conception des motrices de tête et de queue de chaque train. "Depuis deux ans, nous avons investi dans une nouvelle ligne ergonomique et polyvalente sur le site de Belfort pour accueillir ces motrices mais aussi des locomotives pour wagons de fret notamment", détaille le directeur du projet.
A LIRE AUSSI
Belfort tiré par le TGV du futur
(Ligne de production pour les motrices sur le site de Belfort. Crédit photos ci-dessus et ci-dessous: Alstom)
Six millions d’euros pour une nouvelle ligne polyvalente
Si la partie chaudronnerie a été finalisée en 2019, la partie consacrée à l’aménagement des motrices rendra pleinement opérationnel cet investissement de six millions d’euros à partir de septembre prochain, avec un rythme de douze motrices réalisées chaque année, soit un train par mois. Un investissement également destiné à rassurer les salariés craignant que le site de Belfort n’ait pas à charge la production de l’ensemble des motrices attendues. "Nous avons deux chaînes de production en parallèle, l’une pour les rames de passager, l’autre pour les motrices", précise Ludovic De Pierrefeu.
(Ligne de production à Belfort de la structure du capot.)
Par ailleurs, deux autres sites de Bourgogne-Franche-Comté profitent de ce contrat. Les ateliers d’Ornans (Doubs) conçoivent les moteurs des motrices tandis qu’au Creusot (Saône-et-Loire), les salariés d’Alstom fabriquent les bogies (organes de roulement) qui vont équiper les rames.
Penser le train du futur
Le premier TGV-M doit être livré en 2023 et devrait ainsi circuler pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024. La totalité des 100 trains est attendue d’ici 2031. Le TGV-M s’inscrit dans les trains de la gamme Avélia Horizon d’Alstom. Il présente des améliorations significatives tant du point de vue économique que pour le confort du passager", assure Ludovic De Pierrefeu.
Alstom a en effet réduit le coût d’exploitation du train nouvelle génération en réduisant le coût d’acquisition. Pour la SNCF, les économies passeront également par un coût de maintenance diminué de 30% par rapport à la génération actuelle tandis que la capacité du train s’accroit de 20% pour accueillir jusqu’à 740 passagers. "En réduisant la longueur des motrices, nous pouvons insérer une voiture supplémentaire pour la même longueur totale, sans renier sur l’espace entre les fauteuils", explique le chef du projet.
Le passager pourra profiter de baies vitrées plus larges pour une plus grande luminosité, un conditionnement de l’air "optimal", un train connecté et intelligent foisonnant d’informations... "Les trains Avélia Horizon comme le TGV-M sont modulaires et donc moins figés. Nous avons désormais la capacité de le faire évoluer dans le temps et de modifier les aménagements intérieurs grâce à de véritables innovations", projette déjà Ludovic De Pierrefeu.
Voici la vidéo de l'inauguration du "chaudron", qui désigne l'enveloppe extérieure du futur TGV M, le 16 juillet sur le site Alstom de La Rochelle:
SUR LE MÊME SUJET
- Belfort tiré par le TGV du futur
- Interdire l'avion? C'est l'idée du patron du géant français Alstom, dans un cas précis
- Quatre points clés sur les TGV du futur commandés à Alstom par la SNCF
- [Alstom] Bruno Le Maire annonce une méga commande de 100 TGV du futur
- [Avis d'expert] Le TGV du futur remet le voyageur au centre du train
- L’industrie ferroviaire française s’inquiète du silence de l’État
[En images] De La Rochelle à Belfort, comment est fabriqué le train du futur made in France, TGV-M
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir