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Pistes de ski, de vélo, menus de la cantine… Une appli « tout en un » recense la data et permet au village de Montgenèvre (Hautes-Alpes) d'adopter une « smart » attitude.
Depuis deux ans, la station de ski de Montgenèvre (Hautes-Alpes) déploie une application qui s'adresse aux touristes et aux riverains. Un vrai « tout en un » qui inclut un plan inter actif des pistes de ski, l'hiver, et de vélo, l'été, ainsi que de multiples informations comme le damage des pistes ou la fréquentation des installations. On y trouve aussi les menus de la cantine municipale et les horaires d'ouverture des commerces et institutions.
« L'application doit être accessible à tous », indique Thomas Peyrot Des Gachons, responsable commercial chez Orange Business Service, le prestataire de la commune. « Elle est inspirée de l'application Nantes dans ma poche, développée depuis 2015. Touristes et résidents y trouvent leurs informations dédiées, mais cela permet également à l'habitant de redécouvrir sa commune, comme un touriste. » L'application et les bornes wifi sont les choses les plus concrètes pour les riverains de la station, mais, derrière les murs de la mairie et de l'office de tourisme, ce sont les tableaux de bord qui retiennent l'attention.
Chaque semaine, la commune reçoit des données déjà travaillées sous forme de data visualisation. Pas question de transformer les agents de la collectivité en experts du big data : les tableaux de bord, qui mixent les données provenant d'une vingtaine de sources, travaillent déjà les données brutes pour en faire des indicateurs cohérents. Au final, c'est à l'agent de faire les corrélations entre les chiffres et l' activité de la collectivité.
La fin des idées reçues
François Veauléger, ancien directeur de l'office du tourisme, rappelle un cas concret. « Lors d'un week-end férié en Italie, nous avions prévu une forte affluence, mais les chiffres du dimanche nous ont montré que c'était très calme. Ceci en raison d'un match important de la Juventus de Turin qui avait lieu le dimanche à 18 heures. Les Italiens étaient donc tous repartis chez eux plus tôt. Cette information, c'est un agent d'origine italienne qui l'a apportée, mais les tableaux de bord ont permis de chiffrer la portée d'un tel événement. Là où nous travaillions de façon empirique, nous allons pouvoir commencer à élaborer des stratégies et lutter contre nos idées reçues. » Cette démarche s'inscrit en fait dans une initiative plus large de la commune, qui vise à devenir une véritable station intelligente. « Le dispositif Flux Vision nous permet d'utiliser les traces laissées par les utilisateurs lorsqu'ils se connectent aux bornes relais pour en représenter des flux, explique le technophile Guy Hermitte, maire de Montgenèvre. C'est très instructif. Par exemple, nous nous sommes rendu compte que les Anglais sont nos premiers clients. Devant les Italiens, qui sont pourtant situés à quelques dizaines de kilomètres. » Dans la même veine, la petite collectivité de montagne multi plie les bornes wifi(lire ci-dessous) et réfléchit à la création d'une salle rassemblant les contrôles des infra structures de la station. Ces efforts multiples sont rendus possibles notamment par une gestion des pistes en régie municipale, ce qui apporte des financements et limite le nombre de parties prenantes.
[Article issu de La Gazette des Communes, première publication le 21 janvier 2019]
Le wifi, c'est écologique !
On parle souvent de la pollution des data centers, mais on oublie facilement qu'une grosse part de la consommation d'énergie se fait entre l'utilisateur et son opérateur. Au même titre qu'une livraison physique, le « dernier kilomètre » est très énergivore. Selon Kerry Hinton, chercheur à l'université de Melbourne, 90 % de la consommation énergétique du stockage de données en ligne est due aux réseaux sans fil. Et une étude de l'université de Colombia publiée en 2012 montre qu'à transfert de données égales, la 3G consomme 15 fois plus qu'un réseau wifi et la 4G culmine à 23 fois.
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