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En 2015, les fablabs vont faire bouillir la créativité
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Production
En 2015, la robotique va apprendre à être collaborative
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Deep Learning
En 2015, le cerveau va inspirer le numérique
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Energie - Environnement
En 2015, les villes auront besoin d'innovations pour devenir (vraiment) intelligentes
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Numérique
Les 10 tendances technologiques qui vont exploser en 2015, selon Ericsson
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Energie - Environnement
En 2015, la mobilité se nourrira d'hydrogène et d'algorithmes
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Numérique
En 2015, pas de répit sur le front de la cyberguerre
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Production
En 2015, l'impression 3D sera l'outil incontournable de la personnalisation
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Conception
En 2015, la conception des objets connectés les rendra encore plus fonctionnels
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Numérique
En 2015, la réalité virtuelle donnera du sens aux images
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Conception
En 2015, le design devra permettre la conception de produits simples et moins chers
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Aéronautique
En 2015, les drones civils deviendront ultraprécis
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Numérique
En 2015, l'homme augmenté travaillera à l'usine
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Numérique
En 2015, le traitement des big data sera plus fiable, plus précis et plus sécurisé
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Matériaux avancés
En 2015, les nanotechnologies passeront du labo à l'usine
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Technos et Innovations
Expérience, partage, instantanéité : les autres tendances de l’innovation version 2015
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Calcul-Simulation
En 2015, la simulation numérique se démocratisera
En 2015, l'homme augmenté travaillera à l'usine
Quels sont les leviers d'innovation à activer en 2015? La rédaction d'Industrie & Technologies en a sélectionné quinze. Si tous ne sont pas au même niveau de maturité, ils présentent toutefois le potentiel de révolutionner le modèle économique de nombreuses industries, tous secteurs confondus. Aujourd'hui, focus sur le potentiel des technologies visant à "renforcer" les opérateurs, avec des outils robotiques et numériques.
Réparer l'homme et augmenter l'homme sont deux volontés différentes. Pourtant, les technologies peuvent être, dans certains cas, identiques ou applicables à l'une ou à l'autre. Dans le premier cas, il s'agit de remplacer un organe dysfonctionnel (malade) ou absent (amputation) pour soigner la personne ou lui rendre ses capacités motrices premières. Dans le second cas, il s'agit plus précisément de renforcer les capacités d'une personne (avec la robotique) ou de faciliter sa prise de décision dans la tâche (avec le numérique) pour réduire les efforts demandés au corps et augmenter la capacité de production.
>> LIRE :
Touchant en premier lieu le secteur militaire, ces technologies de rupture s'étendent aux domaines civils, comme la médecine. Et en 2015, la technologie permettant l'augmentation des capacités humaines n'épargnera pas les opérateurs de l'industrie.
Les exosquelettes seront plus fluides et plus légers
Les exosquelettes commencent à faire leur apparition sur les sites industriels. Le sud-coréen
Daewoo a par exemple testé en août dernier ses machines de renforcement de la force humaine
sur ses propres chantiers de construction navale.
Côté français, la société RB3D s'est largement investie dans le développement de cobots et exosquelettes à usage militaire ou civil. Celle-ci est d'ailleurs à sa troisième version d'exosquelette, exclusivement dédiée aux applications civiles tel que le port et la manutention de charges. En vidéo, la démonstration de l'exosquelette Hercule V3 :
Les défis technologiques de ces dispositifs reposent à présent dans la reproduction du mouvement du corps pour rendre plus fluide les déplacements du porteur et réduire ainsi la sensation de porter un appareil robotisé sur soi. Autre défi : les rendre plus légers. C'est notamment le cas de Lockheed Martin qui développe son exosquelette sans alimentation et léger, le Fortis. L'entreprise a récemment signé un contrat avec l'US Navy pour le test de deux de ces exosquelettes.
Autre développement, peut-être trop futuriste pour l'industrie : l'Institut Wyss de l'Université d'Harvard, a reçu en septembre dernier une subvention à hauteur de 2,9 millions de dollars de la Darpa pour le développement d'un exosquelette en tissu .
>> LIRE : Devenez Shiva grâce aux exosquelettes du MIT
La réalité augmentée au service des opérateurs
La virtualisation des usines, à savoir avoir une image représentative de son état sous une forme numérique, est un enjeu important. Pour le moment, la réalité virtuelle permet, au niveau des bureaux d'études, de simuler l'interaction entre l'opérateur et le produit. Ce qui permet de s'assurer que la production est possible, mais surtout, d'optimiser le poste de travail en évaluant les risques que troubles musculo-squelettiques (TMS) grâce à des algorithmes de mesure. L'enjeu pour 2015 : la réalité augmentée. « Le challenge est de rapporter l'image à la chaine de production, à un opérateur sur le terrain, explique François Gaspard, responsable du département Intelligence ambiante et système interactif du CEA-List. Et il y a plusieurs manières de le faire : la tablette, les lunettes et le système de projection. La tablette en superposant l'information sur l'image filmée. La nécessité des lunettes apparaît avec le besoin de libérer les mains de l'opérateur. Et le système de projection permettra par exemple d'aider l'opérateur dans les tâches manuelles de précision en projetant les opérations à réaliser dans le bon ordre par exemple ». Pour l'expert, la réalité augmentée arrive avec les nouvelles technologies et entre dans l'enjeu mondialement reconnu de l'Usine du futur. Les applications industrielles devraient apparaître dans les années à venir.
Pour augmenter la capacité de production de leurs usines, faciliter le port de charges lourdes ou encore réduire les risques de TMS, les industriels ne manqueront pas de digitaliser et robotiser leurs opérateurs.
Séverine Fontaine
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