Emmanuel Macron, le candidat qui veut libérer et protéger
L’ex-ministre de l’Economie de François Hollande a déclaré le mercredi 16 novembre sa candidature, sans proposition précise mais en affirmant deux valeurs clés, l’émancipation des individus et la protection des plus faibles dans un monde qui change.
Au centre de formation des apprentis de Bobigny, Emmanuel Macron a officialisé le mercredi 16 novembre sa candidature à l’élection présidentielle. Il s’est placé résolument au-delà d’un système politique qui "empêche les majorités d’idées au motif qu’elles fragilisent les appareils".
Dans le style littéraire qui le caractérise il a appelé à une "révolution démocratique" alors que le "système des partis a transformé la vie des Français en décor de son propre théâtre d’ombre." Son objectif est de "faire entrer la France dans le 21ème siècle". Il a estimé qu’il ne fallait pas rassembler le camp de la gauche ou le camp de la droite mais "les Français pour une transformation du pays qui n’est pas un combat contre un camp mais pour nous tous, pour l’intérêt général."
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Des valeurs plus que des propositions
Aucune proposition précise n’a émergé ce matin car c’est plus une philosophie que l’Ovni politique de cette présidentielle a développé. Avec deux idées clés : l’émancipation et la liberté d’un côté, puisant leurs racines dans la révolution française de 1789 et de l’autre la protection. Face aux transformations, il estime qu’il faut "libérer les énergies de ceux qui peuvent et protéger les plus faibles". Emanciper donc mais aussi bâtir de nouvelles protections contre les risques de la vie. Il estime qu’il faut inventer un nouveau modèle et ne pas tenter de réparer ou de gérer l’ancien. Le candidat a aussi évoqué "toutes les Frances" qui sont à réconcilier, celle "des métropoles qui réussissent dans la mondialisation", celle "des quartiers qui ont besoin de mobilité", celle du "périurbain dans laquelle il faut investir". Enfin, il a consacré une partie de son discours à légitimer sa propre personne en évoquant l’expérience de "toutes ses vies", dans le privé, le public, à Paris et en province dont il vient et qu’il a labouré avec "En marche" depuis quelques mois.
Un appel
Cette déclaration était surtout un appel à toutes les "bonnes volontés" à "ceux qui ne veulent pas guetter dans la pénombre une lueur d’espoir mais veulent l’incarner." A peine quelques mots sur l’Europe, l’écologie, la transformation numérique comme des enjeux majeurs et sa foi en la jeunesse. Il s’est résolument positionné sur le terrain des valeurs estimant que la "prospérité nouvelle n’interviendrait que par l’action de tous et non d’une liste de propositions jamais appliquée et qui ne saurait émerger de compromis bancals." Reste qu’avant le 23 avril 2017, il lui faudra tout de même au-delà de l’envie, de l’optimisme et de la volonté de rassemblement … un programme d’actions.
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