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Emmanuel Macron décoche "cinq flèches" pour l’industrie
A l’occasion des Assises de l’industrie organisées par L’Usine Nouvelle ce 5 novembre, le ministre de l’Economie, de l'Industrie et du Numérique a montré sa volonté de se saisir des sujets industriels et non plus qu'économiques. Il a profité de l'événement pour détailler ses idées pour l’industrie
Un arc avec "cinq flèches dans son carquois". Voilà comment Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, décline sa stratégie industrielle à l'occasion des Assises de l'industrie organisées ce 5 novembre par L'Usine Nouvelle. "L’avenir économique de la France passera par son industrie", confirme le ministre, qui entame une séquence davantage tournée vers l’industrie après des débuts très "éco". Que visent ces flèches ?
1/ Améliorer la compétitivité-coût
Sa priorité pour relancer l’industrie française, dont les indicateurs restent dans le rouge ? Au-delà de la baisse des coûts du travail avec le crédit d’impôt compétitivité, Emmanuel Macron table sur la réduction du "coût des autres entrants" avec la future loi sur la croissance et les professions réglementées pour donner un nouveau coup de pouce à la compétitivité-coût des entreprises.
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Décembre 2021
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en €/mois
"En baissant les tarifs du chiffre ou du droit, ce sont aussi des frais pour les entreprises qui baissent. C’est la même chose pour l’immobilier. Tout ce qui est investi dans l’immobilier, ne l’est pas en outils de production, en machines ou en innovations", argumente le ministre de l’Economie. Le projet de loi devrait aussi comprendre des mesures en faveur des électro-intensifs, a assuré le ministre sans détailler le contenu.
2/ Mobiliser toutes les volontés
Pour surmonter la crise, Emmanuel Macron entend surtout sonner "la mobilisation de toutes les volontés". C’est l’un des principaux axes de sa stratégie industrielle. "Il faut consolider le dialogue économique et social réel", défend le ministre, en prenant l’exemple de la mise en place d’une nouvelle ligne de production à l’usine Renault de Sandouville grâce à l’accord entre partenaires sociaux. "Ce n’est pas en rajoutant des réunions ou des instances que l’on y arrivera, mais avec de vrais dialogues pour créer les conditions de la transparence : c’est tout l’enjeu des négociations dans les branches", estime le ministre pour qui les négociations sur les contreparties au Pacte de responsabilité doivent pouvoir aboutir au-delà d’un nombre d’emplois créés à "dire où les branches peuvent innover, s’engager sur des apprentis, ou, lorsque la situation est difficile, réduire moins les effectifs".
3/ conforter le rôle de l'état
La troisième flèche d’Emmannuel Macron concerne le rôle de l’Etat qu’il n’entend pas réduire. "Nous n’avons pas la culture du Mittelstand allemand ou de la Silicon valley. Les grandes innovations ont toujours été accompagnées par l’Etat", analyse le ministre qui entend pour cela poursuivre l’effort en faveur des 34 plans de la nouvelle France industrielle. Le ministre entend pourtant les "passer en revue" pour voir les rapprochements et les synergies possibles entre eux. "Quand on veut des priorités, on ne peut en avoir trop", juge-t-il, estimant aussi que les plans "trop franco-français" devraient être élargis à des partenaires étrangers.
4/ Sauver les usines qui peuvent l'être
Emmanuel Macron se revendique ainsi du même volontarisme industriel que son prédécesseur. Même si "l’Etat ne peut pas et ne doit pas mener toutes les batailles", reconnaît-il.
5/ Se battre au niveau européen
Il entend aussi poursuivre "la politique offensive" au niveau européen d'Arnaud Montebourg. A Bruxelles, il entend ainsi défendre une véritable mise en oeuvre du plan d’investissement de 300 milliards d’euros de la commission européenne, conscient que "le risque est de voir des crédits agrégés d’un peu partout".
Alors que la grogne du patronat monte contre les dispositifs du compte de pénibilité et de la loi Hamon sur la cession d’entreprises, jugés trop complexes, le ministre s’est montré conciliant face à leurs exigences. Même si "l’invective et l’impatience n’est pas une bonne réponse", le ministre a reconnu "certainement un défaut d’explication" sur des dispositifs "insupportables de complexité".
"La difficulté vient quand des idées fortes, progressistes, rencontrent le réel des petits patrons", constate le ministre. Si Emmanuel Macron ferme la porte à toute remise en cause des deux dispositifs adoptés par le parlement, car "ce ne serait pas un bon fonctionnement démocratique", le ministre se dit ouvert à des aménagements. "Il faut mettre tout le monde autour de la table et partager la contrainte", assure le ministre de l’Economie qui compte demander une mission parlementaire sur l’application de la loi Hamon et voir la mission Virville sur le compte pénibilité se poursuivre.
Solène Davesne
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