[Edito] La "guerre" n'est pas la fin du monde
L'éditorial de Christine Kerdellant, directrice de la rédaction de L'Usine Nouvelle.
Le Covid-19 n’est pas le "début de la fin". Le jour où Emmanuel Macron a annoncé le confinement renforcé pour quinze jours, je devais participer à une émission sur la fin du monde. Et jouer le rôle de "l’économiste rationnel" qui s’oppose aux collapsologues et met un peu de raison dans le débat : non, la crise du coronavirus n’est pas la fin du monde, c’est une crise grave que le monde surmontera. Non, les collapsologues ne détiennent pas la vérité, ils s’appuient sur des constats scientifiques, mais ils en tirent des conclusions non scientifiques. Non, l’Homme n’aura pas disparu de la planète en 2030 ni en 2100, ces dates sont aussi fantaisistes que le bug de l’an?2000. Mais si le réchauffement de la planète se poursuit, la Terre deviendra effectivement invivable. Et Daech n’y sera pour rien, pas plus qu’il ne faut voir sa main derrière le coronavirus !
Il y aura d’autres catastrophes, mais nous ne nous y habituerons jamais. Ceux qui veulent voir un sens caché à cette pandémie seront déçus. Car il y en aura d’autres.
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