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Economies, recentrage des activités, rapprochement avec EDF : les 3 grands chantiers d'Areva
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En parallèle de l’annonce de lourdes pertes pour 2014, Areva annonce un nouveau plan stratégique en trois axes afin de retrouver des couleurs à l’horizon 2018. Mais les détails des actions à mener restent à définir. Ils seront connus cet été... aus plus tôt
Depuis quelques jours, la rumeur enflait. La présentation du nouveau plan stratégique d’Areva, à l’occasion de la publication des résultats du groupe ce mercredi 4 mars, ne serait pas le grand soir, mais simplement de grandes pistes de travail. Ce fut bien le cas. La tâche d’Areva pour les mois à venir reste floue. En revanche, le groupe a le mérite de ne pas faire preuve de fausse pudeur sur l’état du fleuron nucléaire. En discours liminaire, le président du conseil d’administration, Philippe Varin, parle d’une "entreprise en crise" et établit le constat d’une "efficacité de l’équipe de France du nucléaire loin d’être à la hauteur de son image [Ndlr : de compétences techniques] à l’international."
En même temps, difficile de nier les pertes abyssales d’Areva : 4,8 milliards d’euros. En cause : des pertes exceptionnelles monumentales, comme la dépréciation de 599 millions d’euros de l’usine flambant neuve Comurhex II, une provision de 720 millions d’euros sur le chantier de l’EPR en Finlande ou encore une perte de valeur de 135 millions des activités éoliennes et solaires.
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base 100 en décembre 2008
Un nouvel EPR pour 2015
Pour redresser la barre, Philippe Knoche, le directeur général, vise un plan stratégique en trois grands axes. Le premier est le recentrage "sur le cœur des procédés nucléaires". C’est-à-dire qu’Areva veut faire avant tout du nucléaire civil et militaire, en se concentrant sur la conception et la fourniture d’équipements "tout en maitrisant les risques liés à la conduite de grands projets de construction." Comprendre : Areva ne veut plus se retrouver prisonnier du poids de grands projets qui partent à la dérive comme le chantier de l’EPR finlandais ou celui du réacteur de recherche Jules Horowitz pour le CEA. Ce recentrage passe aussi par une rationalisation des activités dans les énergies renouvelables. L’ensemble des activités éoliennes offshore sera désormais géré par la joint-venture créée avec l’espagnol Gamesa. Quant au solaire, les derniers projets seront achevés mais aucun nouveau ne sera lancé.
Le deuxième axe, sans doute l’un des plus attendus, est le rapprochement avec EDF. "Areva assume son rôle de fournisseur", lance Philippe Knoche, manière de dire qu’Areva laisse bien la place de chef d’équipe du nucléaire à EDF. Alors que des groupes de travail sur l’efficacité opérationnelle entre les deux entreprises sont déjà en place, Areva souhaite donner priorité à l’achèvement dans de bonnes conditions de l’EPR de Flamanville (Manche) afin de préparer les deux réacteurs qui seront construits par EDF à Hinkley Point en Angleterre. Surtout, Philippe Knoche assure que le travail sur un "EPR optimisé" avance vite et qu’un "basic design sera présenté en 2015."
Dans une interview au Figaro, le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, va beaucoup plus loin. Il assure être favorable à "une réorganisation profonde, une refonte, du partenariat historique de ces deux groupes" et promet une plus grande coopération industrielle qui pourrait "aller jusqu'à un rapprochement, y compris capitalistique." Interrogé sur cette possibilité, Philippe Knoche confirme qu’"aujourd’hui, les discussions sont uniquement sur des points opérationnels. Les discussions capitalistiques n’interviendront que dans un second temps."
Enfin, le troisième axe est "un renforcement sur le développement de la présence en Chine." La coopération avec les acteurs chinois est essentielle car, pour Philippe Knoche, le vaste pays sera au cœur de la croissance de 2% par an du marché nucléaire mondial. En 2030, la Chine comptera 131 réacteur et 14% de la capacité mondiale.
Des départs volontaires
Reste que cette feuille de route doit être financée. Or, pour l’heure, Areva perd de l’argent et l’Etat se refuse à envisager une recapitalisation. Aussi le groupe lance-t-il un plan d’économies et de cessions d’un milliard d’euros sur les années 2015-2017 afin de retrouver un cash-flow positif en 2018. Sur cette même période, les investissements seront significativement réduits à 3 milliards d’euros (contre 4,6 milliards d’euros sur la période 2012-2014).
La grande question en suspens est celle de l’emploi. Une diminution des effectifs est inévitable. "Nous ferons tout pour que cela se fasse par des départs volontaires", assure Philippe Knoche. Une discussion est engagée avec les organisations syndicales. Elles devraient aboutir en avril. "S'il y avait des suppressions de postes, cela se ferait bien sûr sans licenciement", précise François Rebsamen, ministre du Travail. De son côté, Emmanuel Macron promet qu’il n’y aura "pas de carnage social."
Ludovic Dupin
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