[Ecoacademics] Moins d’avions, c'est moins de commerce international
Les chercheurs travaillent, L'Usine Nouvelle déniche leurs trouvailles. Cette semaine, alors que le trafic aérien tourne autour de 65% de son niveau d'avant-crise, une étude du Cepii dévoile l'impact entre densité des liaisons aériennes et commerce bilatéral entre les pays.
Le mois dernier, l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle non loin de Paris a accueilli 29 604 vols. Deux ans plus tôt, en décembre 2019, avant la pandémie, c’était 38 790 ! Cette dégringolade, qui touche tous les grands aéroports internationaux, entraîne-t-elle d’autres conséquences que la dégradation des comptes des compagnies aériennes ? Oui, les impacts dépassent le seul secteur de l’aérien, répondent des chercheurs du Cepii, le Centre de recherche et d’expertise en économie internationale.
Ils démontrent dans une étude récente que moins d’avions, c’est moins de commerce. Ce constat a des implications à long terme. Car la pression sur l’aérien, pour des raisons conjoncturelles ou structurelles, ne manque pas : succession de variants du Covid-19, urgence climatique et consommation fossile du secteur, « flygskam » (honte de voler) qui se développe au Nord de l'Europe... En moyenne, 35% des marchandises en valeur sont acheminées par avion, dont la moitié dans les soutes des avions de passagers et le reste par avion-cargo.
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