« Nos adhérents sont désemparés par la situation, les débats hors sol et très parisiens qui agitent le Medef en ce moment », s’énerve Frédéric Motte, président du Medef de Lille et du Medef des Hauts-de-France. Le patron de Cèdres Industrie (un ensemblier de machines industrielles, 450 salariés) est candidat à la succession de Pierre Gattaz, qui quittera prochainement la présidence du mouvement patronal. Il se veut le porte-parole à la fois des territoires et des branches : « Le Medef repose sur ces deux pieds, on ne peut pas les opposer, sinon c’est clivant. » Un autre candidat se revendique des territoires : Patrick Martin, le PDG de l’ETI familiale Martin Belaysoud Expansion (distribution de fournitures industrielles). Le président du Medef Auvergne-Rhône-Alpes veut casser le fonctionnement trop « parisien » du Medef. « Il y a trop d’entre-soi. Cette maison a besoin d’oxygène », a-t-il déclaré à la presse régionale. Deux porte-parole du ras-le-bol des adhérents face aux jeux d’appareil qui se sont emparés de l’avenue Bosquet, autour de la candidature d’un grand patron atteint par la limite d’âge…