La prochaine mission de ravitaillement de la Station spatiale internationale, dont le lancement est prévu lundi 13 avril depuis Cap Canaveral (Floride), embarque un matériau innovant : un muscle artificiel, qui se contracte ou se détend sous l’action d’une impulsion électrique. Le but est de tester son comportement dans l’espace, en vue de l’utiliser pour les robots embarqués dans de futures missions, vers Mars notamment.
Le lundi 13 avril une capsule spatiale Dragon de SpaceX, lancé par une fusée Falcon 9 (de SpaceX toujours), doit décoller de Cap Canaveral pour une mission de ravitaillement de la Station spatiale internationale (ISS). Pour sa sixième mission de ravitaillement de l’ISS, Dragon apporte près de deux tonnes de matériel. Dont un petit paquet soigneusement préparé, étiqueté "Synthetic Muscle".
Pas de quoi revigorer les six astronautes qui habitent la station (deux Américains, trois Russes, et un Européen), mais l’occasion d’une expérience originale : tester le comportement dans l’espace d’un matériau qui se contracte et se détend comme un muscle, sous l’action d’une impulsion électrique. L'objectif final étant de l’utiliser dans de futurs robots affectés à des missions spatiales de longue durée, notamment vers Mars.
Le muscle en question est un polymère électroactif, mis au point par la société Ras Labs, qui l’a d’abord développé pour des applications médicales : rendre des prothèses de membres plus efficaces ou plus confortables. Mais dans l’espace, les conditions sont plutôt rudes. Le muscle artificiel doit prouver qu’il peut s’accommoder de très basses températures, et subir des radiations pendant de longue durée sans que cela affecte ses propriétés.
Ras Labs a préparé sa mission spatiale avec un laboratoire de Princeton (Princeton Plasma Physics laboratory, PPPL) : pour que le polymère adhère parfaitement à ses électrodes métalliques, un traitement par plasma modifie la surface du métal. Le PPPL a aussi participé à des tests de radiations – sur Terre - consistant à soumettre des échantillons de matériaux à des radiations intenses, l’équivalent de la dose reçue pendant un voyage aller-retour vers Mars.
Mais c’est dans l’ISS que les choses sérieuses vont commencer. Les astronautes sont chargés de photographier régulièrement les muscles artificiels pendant 90 jours, avant de les réexpédier pour comparaison avec des matériaux restés sur Terre.
Thierry Lucas
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