Des grandes banques européennes veulent arrêter de financer le commerce pétrolier en Amazonie
La finance verte préoccupe les grandes banques européennes. Le 25 janvier, plusieurs d'entre elles ont annoncé qu'elles souhaitaient couper les ponts avec le commerce pétrolier en Équateur afin de protéger la forêt amazonienne.
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Mis à jour
25 janvier 2021
Les banques Credit Suisse, ING et BNP Paribas ont annoncé lundi 25 janvier qu'elles avaient décidé d'arrêter de financer le négoce du pétrole d'origine équatorienne, une décision qui fait suite à des pressions d'activistes environnementaux dans le but de protéger la forêt amazonienne. En août 2020, un rapport publié par les associations Stand.earth et Amazon Watch listait six banques européennes comme sources principales du financement des exportations de pétrole équatorien vers des raffineries américaines.
Le plus grand puits de carbone au monde
Cette décision est un "tournant", a déclaré à Reuters le président de la Confédération indigène de l'Amazonie équatorienne. "Les banques devraient financer d'autres formes de développement économique, mais pas l'extraction de pétrole", a ajouté Marlon Vargas. L'Amazonie, plus grand puits de carbone au monde, joue un rôle décisif dans la régulation du climat terrestre.
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Credit Suisse a déclaré que la compagnie se retirerait de la négoce du pétrole venu des régions équatoriennes et péruviennes de l'Amazonie une fois que ses engagements existants seront remplis. BNP Paribas a indiqué de son côté avoir décidé en décembre 2020 d'exclure toute importation pétrolière en provenance de la région équatorienne d'Esmeralda, qui abrite le terminal d'exportation du pétrole extrait de l'Amazonie équatorienne. "BNP Paribas est engagé à l'amélioration constante de sa stratégie de développement durable", a assuré la banque française.
Avec Reuters (Matthew Green et Simon Jessop à Londres, Brenna Hughes Neghaiwi à Zurich, avec Alexandra Valencia à Quito et Dmitry Zhdannikov à Londres ; version française Jean Terzian)
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