Des comptes validés pour crédibiliser l’engagement sociétal
Les données extra-financières de toute entreprise sont primordiales, en termes d’image mais aussi de business. Certifiées, elles apportent la preuve de leur engagement sociétal.
Une start-up qui souhaite répondre à un appel d’offres public dans lequel on lui demande les preuves de son engagement RSE. Une ETI dans l’agro-alimentaire qui doit apporter à ses consommateurs les preuves de sa démarche vertueuse – bien-être animal, composition de ses produits, empreinte carbone. Un grand groupe dans le secteur de l’énergie qui souhaite attirer de jeunes talents exigeants sur le respect de l’environnement… Aujourd’hui, aucune entreprise ne peut faire l’impasse sur son engagement sociétal, et notamment sur les preuves qu’elle peut en donner. Du holding international à la PME implantée sur un territoire, la responsabilité sociétale et environnementale (RSE) est un critère déterminant pour toutes ses parties prenantes ? clients, actionnaires, fournisseurs ou donneurs d’ordre et même collaborateurs. L’engagement sociétal est devenu, en quelques années, un facteur de développement et de croissance. Mais le déclaratif ne suffit plus, après des années de green washing. À présent, les entreprises doivent démontrer l’efficacité de leur politique en la matière, rendre compte de leurs actions et de leurs investissements, de leurs objectifs, et surtout de leurs résultats.
Le rapport RSE gagne du terrain
Communiquer sur ses données extra-financières est donc primordial pour une entreprise, et celles-ci sont extrêmement nombreuses : diversité et mixité, égalité femme/homme, empreinte carbone, gestion du handicap… C’est un gage de transparence, à la condition que les informations apportées soient crédibles.
Depuis 2010, le rapport RSE, qui reprend toutes les actions mises en place et les résultats obtenus, est obligatoire pour les grosses entreprises de plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires et de plus de 500 employés. Certifiées par un commissaire aux comptes, ces données extra-financières en sont d’autant plus incontestables et gagnent en impact. Pour celles qui ne rentrent pas dans cette obligation, la transparence, créatrice de confiance, n’en reste pas moins capitale. Un rapport RSE ainsi attesté par le regard indépendant d’un auditeur légal est en effet déterminant en interne comme à l’externe et ce, même pour des entreprises de moindre envergure. Nombre d’entre elles sont d’ailleurs de plus en plus volontaires pour rendre ainsi compte de leur engagement vis-à-vis de toutes leurs parties-prenantes. Dans tous les cas, le commissaire aux comptes a alors pour rôle de contrôler les comptes, de les valider et de faire des recommandations, si nécessaire.
Subventions, appels d’offre et ressources humaines : la RSE est partout
Pour autant, 58 % des entreprises utilisent d’autres supports que ce document de référence pour communiquer en matière de RSE*. Et l’apport d’un commissaire aux comptes en la matière peut prendre différentes formes. De plus en plus des structures demandent notamment des attestations sur leur engagement sociétal pour obtenir des subventions, principalement liées à des actions de transformation énergétique. Si elles souhaitent investir dans des panneaux solaires ou de nouvelles chambres frigorifiques, par exemple, elles peuvent demander à bénéficier d’aides. Pour cela, elles devront fournir des documents attestant leurs données financières et/ou extra-financières. Quant aux appels d’offre, le volet RSE est devenu un critère qui compte. Même la plus petite collectivité peut demander des garanties en matière d’engagement sociétal à une petite entreprise. Une tendance qui gagne peu à peu le privé : pour Carrefour, Saint-Gobain ou l’Oréal, par exemple, une candidature devra nécessairement inclure ce point.
Enfin, prouver ses engagements en matière social, sociétal ou environnemental est un argument de poids en interne. Pour plus d’un tiers des entreprises (38 %), « l’adhésion et la motivation des employés », qui va de pair avec l’attractivité, est la deuxième raison qui les incitent à s’engager en RSE*. Là encore, apporter des preuves vérifiées et attestées par un commissaire aux comptes peut faire la différence.
Avec la crise sanitaire, le réchauffement climatique, gageons que la RSE gagne encore du terrain et devienne de plus en plus incontournable. Beaucoup d’entreprises mènent des actions en ce sens, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité. Le faire savoir et donner des preuves de cet engagement sera demain déterminant pour leur développement et leur croissance… Voire leur existence.
* « RSE et performance globale : mesures et évaluations état des lieux des pratiques », France Stratégie, novembre 2019.
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