"Demain, les fonds activistes devront peut-être à leur tour plier face à d'autres parties prenantes de Danone", estime Jérémy Lévêque
Jérémy Lévêque est doctorant de la Chaire Théorie de l’entreprise des Mines ParisTech et PSL Université. Ses travaux portent sur l’entreprise à mission et en particulier la formulation et le contrôle des missions. Pour L'Usine Nouvelle, il revient sur les conséquences du changement de gouvernance à la tête de Danone pour l'avenir des entreprises à mission.
L'Usine Nouvelle. - Est-ce que l’éviction d’Emmanuel Faber de la direction générale de Danone signe l’arrêt de mort des sociétés à mission cotées ?
Jérémy Lévêque. - Je ne crois pas. Danone est la première du genre et toute l’action des fonds activistes a été analysée au regard du fait que Danone est aussi une société à mission. Cela a été un des éléments du débat. C’est très nouveau. On a opposé à ces investisseurs un projet de long terme, sinon on n’aurait discuté que de la dissociation des fonctions et des canons de la bonne gouvernance. Pascal Lamy, le président du comité de mission, a d’ailleurs rappelé à cette occasion que Danone était tenu à d’autres objectifs que la rentabilité financière.
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