De moins en moins de femmes s'inscrivent dans les formations scientifiques et techniques
Elles étaient 28 % en licence, master ou doctorat scientifiques en 2010. 25 % en 2015. La proportion de femmes baisse aussi dans le secondaire, constate l’étude Gender Scan, publié jeudi 28 septembre par le cabinet Global Contact.
Les filles fuient les filières high tech en France. C’est du moins ce que montre la dernière étude Gender Scan, du cabinet Global Contact. Dans l’enseignement supérieur, elles étaient 28 % en licence, master ou doctorat scientifiques en 2010, 25 % en 2015.
"Ce qui est plus inquiétant encore, c’est que cette chute se constate aussi dans le secondaire, c’est-à-dire chez les nouvelles générations", analyse Claudine Schmudt, directrice de Global Contact. Elles étaient 25 % en premières technologiques en 2010, contre 18 % en 2015. Leur proportion en terminales sciences de l’ingénieur a stagné à 13 %.
Pour l’auteure de l’enquête, "cette chute s’explique par la montée en puissance des stéréotypes sexistes, alimentée notamment par les réseaux sociaux qui favorisent les comportements conformistes." Elle prend pour exemple le billet d’un ingénieriste de Google, relayé cet été sur les réseaux sociaux, démontrant par A + B, que si les femmes étaient moins présentes dans la tech c’était à cause de leur "disposition biologique".
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Trois fois plus de filles dans les filières d'informatique au Moyen Orient
Comparée aux autres pays, la part des femmes dans les filières tech en France semble encore plus faible. "En 2013, on comptait 47 % de filles dans les filières d'informatique de l'enseignement supérieur au Moyen-Orient, 48 % en Asie du Sud Est, contre seulement 16 % en France", expose Claudine Schmuck.
Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargé de l’Egalité entre les hommes et les femmes, présente lors de la remise de l’étude, estime qu’il y a "un travail très important à faire sur l’orientation". La ministre estime que l’on pourrait notamment lever certains freins en promouvant des rôles modèles du numérique. "Nous souhaiterions donner plus de visibilité à des personnalités comme Ada Lovelace (qui a inventé le premier langage informatique, Ndlr). Pourquoi pas, par exemple, créer un prix Ada Lovelace."
Argument, s'il en fallait un, pour pour justifier l'importance de la représentation des femmes dans les formations techniques : l’étude Gender Scan montre que la mixité est bénéfique pour la performance des équipes high tech. Les salariés interrogés se sentiraient plus épanouis et engagés dans les équipes mixtes.
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