"Dans l'impression 3D, il y a un réel besoin de certification pour les pièces critiques", estime Anne-Françoise Obaton, du LNE
Anne-Françoise Obaton, ingénieure du Laboratoire national de métrologie et d’essais, le LNE, rappelle l’importance du contrôle qualité de la fabrication additive pour en faire une technologie industrielle.
L'Usine Nouvelle. - Avec l’épidémie de Covid-19, industriels et makers ont imprimé en 3D du matériel pour les soignants. La fabrication additive est-elle devenue un outil de production comme un autre ?
Anne-Françoise Obaton.- Beaucoup d’industriels utilisent déjà la fabrication additive, notamment dans l’aéronautique et le médical. Mais pour le moment, le procédé n’est pas assez fiable pour produire des pièces critiques en série. Au départ, tout le monde pensait qu’il suffisait de faire un modèle sur ordinateur pour avoir des pièces parfaites. Mais au fur et à mesure, nous nous apercevons que de nombreux défauts apparaissent. Des défauts qui n’existaient pas dans les autres procédés ! Si, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, des pièces sont arrivées si rapidement sur le marché, c’est qu’elles ne devaient pas être critiques. Pour les pièces critiques, il y a un réel besoin de certification.
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