Les premiers détails de "Stop Covid", le projet d'application de tracking du gouvernement
Le cabinet du secrétaire d‘Etat en charge du numérique Cédric O a dévoilé, mercredi 8 avril, les contours d’un projet baptisé Stop Covid. Piloté en France par l’Inria, il vise à développer une application mobile qui alerte les individus précédemment croisés par une personne infectée.
Les outils numériques sont pertinents pour ralentir la propagation du Covid-19 et participer au déconfinement progressif de la population. Le gouvernement français semble en être désormais convaincu. Le cabinet du secrétaire d‘Etat en charge du numérique Cédric O a dévoilé, mercredi 8 avril, les contours de son projet d’application de tracking, ou "contact tracing" pour traçage des contacts, dont on savait depuis plusieurs jours qu’il était dans les tiroirs.
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Baptisé "Stop Covid", ce projet vise un objectif clair : "développer une application de suivi des interactions sociales des personnes contaminées, respectant notre cadre de respect de la vie privée", note dans son communiqué le cabinet. Il s’agit d’être en mesure d’identifier les personnes ayant été en contact prolongé avec un individu infecté les jours précédents le diagnostic afin de les alerter pour qu’elles aillent se faire dépister, ou à minima qu’elles se confinent afin de ne pas transmettre le virus à leur tour.
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Application open source
"Stop Covid" est piloté par l’Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique), sous la supervision du secrétariat d’Etat au Numérique et du ministère de la Santé. Il s’intègre dans le cadre du projet de recherche européen Pan-European Privacy-Preserving Proximity Tracing (PEPP-PT), initié par l’Inria, l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, et l’institut allemand Fraunhofer Heinrich Hertz.
Leurs travaux s’appuient sur les prérequis suivants, précise le cabinet de Cédric O : une application open source, installée volontairement, protectrice de la vie privée et respectueuse du Règlement Général de Protection des Données. Au niveau technique, le projet PEPP-PT développe une technologie basée sur le Bluetooth, avec un stockage des contacts des personnes croisées directement sur le téléphone, et conservation des données limitée dans le temps.
Plusieurs semaines de développement
Un tel outil ne devrait pas être disponible tout de suite, le gouvernement évoquant "plusieurs semaines de développement". Il rappelle que "de nombreux points techniques critiques restent encore à appréhender afin de lever les incertitudes sur la faisabilité technologique et l’efficacité sanitaire d’une telle application".
Parmi ces points techniques, figure notamment le fait que le Bluetooth ne mesure pas les distances. Or une telle application, pour ne collecter que les données utiles et être conforme au RGPD, ne devrait capter que les contacts des personnes croisées à moins de deux mètres.
Usage et dépistage massifs
Se pose aussi la question de savoir si une base de données sera ou non alimentée : éviter sa constitution suppose que l’application ne communique pas les contacts des personnes croisées à une institution mais les prévienne directement. Ce qui demande de déployer un outil très robuste en termes de cybersécurité et un dispositif de vérification qu’une personne se présentant pour un test est bien été alertée par le dispositif.
Reste qu’une telle application ne peut être efficace que si elle est très largement utilisée et couplée à un dépistage massif de la population. Deux points sur lesquels le gouvernement doit encore travailler.
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