[Covid-19] L'économie française en état de siège
En même temps que la bataille s'amplifie pour résoudre la crise sanitaire, il faut maintenir sous respiration artificielle les entreprises les plus affectées. Le 29 mars, le ministère du Travail faisait état de 220 000 demandes d’entreprises pour du chômage partiel, représentant 2,2 millions de salariés. Notre enquête, avec les témoignages de ceux qui se battent au quotidien.
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Ce 24 mars, seul, avec pour tout public l’œil rouge de la caméra qui assure la retransmission de sa conférence de presse, Bruno Le Maire se refuse à réactualiser les prévisions de croissance annuelle pour la France. La crise liée à la pandémie de Covid-19, "qui touche l’économie réelle, qui est mondiale, est comparable à la grande récession de 1929", déclare le ministre de l’Économie, le ton grave.
Il y a effectivement de quoi être inquiet. L’indice PMI de la zone euro, qui reflète l’activité des secteurs manufacturiers et services, s’est effondré à 31,4 en mars, contre 51,6 en février. Un niveau jamais atteint. En février 2009, au plus fort de la crise financière, il s’élevait encore à 36,2. Entrée en territoire inconnu. S’il ne tue proportionnellement que peu d’humains, le coronavirus, qui entraîne le confinement de 3 milliards d’individus sur la planète, asphyxie inexorablement son activité économique.
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