Le gouvernement français envisage le déploiement d’une application mobile permettant de pister nos contacts pour les alerter en cas d’infection. Des technologies plus ou moins similaires sont déjà mobilisées dans de nombreux pays. Tour d’horizon des initiatives et de leurs spécificités.
La France va-t-elle franchir le pas et recourir à des technologies numériques de traçage de nos déplacements et contacts pour lutter contre la pandémie de Covid-19 ? La réponse pourrait intervenir cette semaine, alors que le secrétaire d’Etat au numérique Cédric O doit être auditionné le 9 avril par la Commission des lois constitutionnelles de l’Assemblée nationale.
Manager de l'environnement de travail
16 mars 2021 - Paris
L’idée actuellement à l'étude : une application qui capterait, via la technologie sans fil Bluetooth, les contacts des personnes croisées afin qu'en cas d'infection, elles soient alertées et invitées à se faire dépister et se mettre en quarantaine. Un dispositif proche de celui mis en place à Singapour mais loin ce qu’a fait la Chine. Pour y voir plus clair, voici un tour d’horizon des technologies de "tracking" telles qu’elles ont été déployées dans le monde pour lutter contre la pandémie de Covid-19.
En Chine, une application pour évaluer le niveau de risque d’une personne
Alors que les réglementations française et européenne empêchent d’imposer le recours à une application mobile de pistage, la Chine a fait d’un tel outil la condition de sortie du domicile. Développé par le géant Alibaba, l’application Alipay Health Code a été déployée à travers le pays. Elle permet à l’utilisateur d’obtenir un QR code de couleur différente, fondé sur les déplacements de l’utilisateur enregistrés par le GPS de son téléphone et donc sa fréquentation de lieux considérés comme plus ou moins risqués. Le QR code est vert quand aucune restriction de déplacement n’est imposée à l’utilisateur car considéré comme à faible niveau de risque, jaune quand une quarantaine de 7 jours est demandée, rouge pour une quarantaine de 14 jours.
Dans certaines villes, le scan de ce code est nécessaire pour sortir d’une gare ou pour entrer dans un transport public. D’après le New York Times, qui a analysé le code informatique du logiciel, l’application ne fait pas que décider du risque de contagion d’un individu : "il apparaît également qu’elle partage des informations avec la police permettant la création d’un modèle de nouvelle formes de contrôle social automatisé qui pourraient persister longtemps après la fin de l'épidémie", écrit le média américain.
Singapour, l’exemple qui pourrait inspirer l’Europe
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