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Coût du travail : La France est encore "au milieu du gué" pour Emmanuel Macron
Le ministre de l’Economie, qui doit présenter le 9 novembre une série de mesures pour libéraliser la croissance, estime que la "bataille du coût du travail n’est pas encore terminée".
Emmanuel Macron aux Assises de l'industrie 2015 - Crédits Pascal Guittet
"La France reste encore au milieu du gué ". Pour le ministre de l’économie Emmanuel Macron, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l'emploi et le pacte de responsabilité ont permis de rattraper une partie du terrain perdu par rapport à l’Allemagne, mais il reste encore du chemin pour rétablir la compétitivité de la France.
Le coût du travail dans l’industrie est repassé depuis fin 2014 sous le coût allemand. Mais "ce n’est qu’un début. Notre pays demeure insuffisamment compétitif par rapport avec l’Allemagne du point de vue de la compétitivité hors coût mais nous sommes insuffisamment compétitifs par rapport à l’Espagne sur la compétitivité coût ", estime encore Emmanuel Macron pour qui " Quand on se bat sur des implantations, on ne se bat pas qu’entre France et Allemagne " et que "cette bataille du coût du travail n’est pas terminé ".
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1.1796705 -7.48
Septembre 2022
Salaire ouvriers - Ensemble DE à RU
% sur dernier mois du trimestre précédent
129.6 +0.23
Septembre 2022
Indice mensuel du coût horaire du travail révisé - Salaires et charges - Tous salariés - Industrie manufacturière (NAF rév. 2 section C)
base 100 en décembre 2008
1563.3 +1.55
Décembre 2021
Smic brut mensuel - moyenne annuelle
en €/mois
Pour rendre l’industrie plus compétitive, le ministre de l’Economie ne fait pas du coût du travail la seule variable. En moyenne, les achats des entreprises en services ou en biens intermédiaires pèsent autant que les salaires. "C’est ce travail qu’il faut poursuivre, plaide Emmanuel Macron, alors que l’un des objectifs de la loi Macron adopté à l’été était de faire baisser le coût des services aux entreprises.
"Je crois dans la renaissance industrielle de ce pays", plaide Emmanuel Macron, pour qui cela passe par " regarder le monde tel qui va et n’est tel qu’il était hier ". Le numérique force l’industrie à se transformer à toute vitesse.
"Cette nouvelle industrielle n’est pas sans emploi manufacturier. Il faut produire plus vite, des petites séries et apporter beaucoup d’emplois peu qualifiés pour fournir les services autour des produits", plaide le ministre. Dans cette course de vitesse, l’industrie française part avec des handicaps. Les relations difficiles entre grands groupes et PME ont freiné la capacité d’innovation de ces dernières. L’industrie française a installé cinq fois moins de robots que l’Allemagne ou deux fois moins que l’Italie. "Quand l’investissement se tenait, il était trop orienté vers les investissements immobiliers, trop peu vers le capital productif ", souligne Emmanuel Macron, pour qui l’investissement est la mère des batailles.
Des signaux faibles
Néanmoins, le ministre perçoit des "signaux faibles" d’une amélioration de l’attractivité de la France. Un premier bon point. De fait, les dispositifs de soutien à la R&D – crédit d’impôt recherche en tête – soient plébiscités à l’étranger. " Aux Etats-Unis, employer des ingénieurs de cette qualité coûte deux fois plus chers ", assure le ministre, qui souglien que les centres de R&D de Lafarge sont restés en France après son mariage avec Holcim, tout comme ceux d’Alcatel après la fusion avec Nokia. Néanmoins, "nous sommes insuffisamment attractifs en centre de décision. C’est une faiblesse qui me préoccupe. Il faut être vigilant", s’inquiète le ministre qui reconnait que "quand le centre de décision est en France, cela a un impact sur les décisions d’investissements". Pour y répondre, le locataire de Bercy mise sur les actions de performance, mises en place cet été par la loi Macron.
Le ministre compte poursuivre cette amélioration de l’attractivité et de la compétitivité de l’industrie. Emmanuel Macron a annoncé lors des Assises de l’industrie qu’il présenterait le 9 novembre à Bercy sa " stratégie d’ensemble" sur les nouvelles opportunités de croissance ouvertes par le numérique notamment. "Ce n’est pas l’Etat qui va définir cette grande transformation. Mais nous pouvons aider à investir mieux et renforcer l’agilité de l’économie française", plaide le ministre.
Une partie des mesures devraient s’inscrire dans une loi " Macron 2 ", les autres devraient aboutir à la révision de certaines réglementations, notamment. Parmi les pistes que devraient creuser cette loi, "il faut voir comment on peut innover mieux et plus vite, créer plus facilement de nouveaux secteurs et mieux réallouer le capital et le travail entre les différents secteurs d’activité", détaille le ministre.
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