[Coronavirus] 900 entreprises françaises ont demandé à se mettre en chômage partiel
Des centaines d'entreprises installées en France ont recours au chômage partiel à cause de l'épidémie de coronavirus Covid-19, selon le gouvernement. Dimanche 8 mars, le ministère de la Santé a annoncé de nouvelles mesures pour limiter la propagation de la maladie.
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09 mars 2020
L'épidémie de coronavirus Covid-19 ralentit l'économie. En France, près de 900 sociétés ont demandé à bénéficier des aides au chômage partiel, a déclaré dimanche 8 mars Muriel Pénicaud sur BFM TV. Selon la ministre du Travail, 15 000 salariés sont concernés et cette mesure devrait coûter 52 millions d'euros.
Le dispositif des aides au chômage partiel vise à compenser la perte de revenu occasionnée pour les salariés par la réduction de leur temps de travail. Elle aide les employeurs à financer cette compensation. "On ne peut pas laisser des TPE [et] des PME à la merci de ce genre de situations", a estimé Muriel Pénicaud.
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Les difficultés concentrées sur certains secteurs
"Cela concerne 15 000 salariés, cela peut paraître beaucoup mais c'est sur 20 millions de salariés", a relativisé la ministre du Travail. Selon elle, l'impact de l'épidémie est également concentré sur certains secteurs : tourisme, événementiel, restauration, luxe et transports.
Alors que le virus met à l'épreuve les chaînes d'approvisionnement, le secteur pharmaceutique a relevé un risque de pénurie sur certains médicaments. "Nous ne pouvons pas être dépendant de fournisseurs de médicaments qui se trouvent à l'autre bout du monde, a réagi Muriel Pénicaud. Il faut relocaliser, mais aussi diversifier la production pour avoir plusieurs sources d'approvisionnement. Et cela vaut aussi pour l'industrie."
Réduire le taux de chômage, un objectif plus difficile à atteindre
Le gouvernement a également averti sur un potentiel impact du virus sur l'emploi. "Il faut préserver l'emploi, mais ce sera plus difficile qu'on ne le pensait il y a deux mois", a déclaré Muriel Pénicaud alors que le gouvernement souhaite réduire le taux de chômage à 7 % à l'horizon 2022.
"Il faut être réaliste : nous allons avoir un ralentissement partiel de la croissance, mais nous faisons tout pour la préserver", a également révélé la ministre.
Les rassemblements de 1 000 personnes interdits
Dimanche 8 mars, le ministère de la Santé faisait état de 1 126 cas en France, dont 19 patient décédés. Ce bilan fait de la France le deuxième pays européen le plus affecté par le Covid-19 après l'Italie.
Le 8 mars, le gouvernement a également annoncé l'interdiction des rassemblements de plus de 1 000 personnes pour freiner la propagation du virus. Les événements de plus de 5 000 personnes étaient déjà interdits, provoquant l'annulation de nombreux salons professionnels. Le ministère de la Santé prévoit toutefois des exceptions pour les manifestations ou les transports en commun.
Selon le ministère de la Santé, la France se trouve toujours au stade 2 de l'infection au coronavirus. L'objectif principal reste donc le ralentissement de la circulation du virus (au stade 3, la priorité devient l'atténuation des conséquences de l'épidémie). "Le virus est présent dans certains territoires et circule, même s’il n’est pas présent partout sur le territoire, décrit le ministère de la Santé. Dans certains départements où le virus circule avec beaucoup d’intensité, les mesures de stade 2 ont été renforcées et le dispositif de prise en charge sanitaire a été adapté."
Avec Reuters (Nicolas Delame)
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