[Comparons les programmes] Quelle baisse d'impôts pour les entreprises ?
A J-10 du premier tour de l'élection présidentielle, la rédaction de L'Usine Nouvelle vous propose de comparer point par point les programmes des principaux candidats. Comment François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon veulent-ils baisser les impôts des entreprises ?
FRANÇOIS FILLON
Le candidat prévoit 25 milliards d’euros de baisse des cotisations patronales et des impôts de production sans en détailler la répartition. Cela fera l'objet de discussion avec les entreprises. Il entend aussi consacrer 10 milliards d’euros à la réduction de l’impôt sur les sociétés. Mais celle-ci devrait s’étaler sur tout le quinquennat et le taux de l’impôt sur les sociétés serait ramené à 25 % environ en 2022. François Fillon veut aussi prolonger jusqu’en 2019 le dispositif de suramortissement exceptionnel des investissements plébiscité par l’industrie.
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BENOÎT HAMON
Afin d’inciter les entreprises à investir, Benoît Hamon veut moduler l’impôt sur les sociétés en le rendant dégressif lorsque les bénéfices sont réinjectés dans l’appareil de production. Le candidat défend surtout l’instauration d’une cotisation sociale sur les robots, qui doit abonder un fond finançant la formation professionnelle. Pour lutter contre l’optimisation fiscale des grandes entreprises, il propose aussi une taxe sur les bénéfices détournés par les multinationales et veut imposer la publication des impôts payés dans chaque pays par les grands groupes.
MARINE LE PEN
Tout pour les petites entreprises. La candidate du Front National concentre ses gestes fiscaux en faveur des PME et des ETI, dont elle souhaite doubler le nombre en cinq ans. Le taux de l’impôt sur les sociétés serait ramené de 33 % à 24 % pour les PME et ce taux réduit étendu aux ETI. Marine Le Pen défend aussi le gel pendant le quinquennat de la cotisation foncière des entreprises, l’une des composantes de l’ancienne taxe professionnelle, et des impôts fonciers pour les PME et les ETI. Le crédit d’impôt recherche devrait être fléché vers les PME, sans plus de précision.
EMMANUEL MACRON
Il propose de ramener le taux de l’impôt sur les sociétés progressivement à 25 %, d’ici la fin du quinquennat, ce qui le ramènerait dans la moyenne européenne. Le crédit d’impôt recherche est conservé.
JEAN-LUC MÉLENCHON
Il prévoit de réduire le taux de l’impôt sur les sociétés à 25 %, comme François Fillon et Emmanuel Macron. La mesure vise avant tout à favoriser les PME, qui ne peuvent pas profiter des stratégies d’optimisation déployées par les grands groupes. En contrepartie, le candidat de la France insoumise prévoit d’augmenter les recettes de 3 milliards d’euros en doublant la contribution additionnelle sur les dividendes et les rachats d’action et de supprimer 38 milliards d’euros de niches fiscales jugées inutiles. Le crédit d’impôt recherche serait supprimé car il créé trop d’effets d’aubaine. Il est estimé à près de 5,5 milliards d’euros l’an dernier.
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