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Christophe de Margerie, le patron qui aimait l’industrie
Le patron de Total, Christophe de Margerie, a trouvé la mort dans un accident d'avion en Russie. Il restera comme l'un des grands capitaines d'industrie français et l'un des plus fervents défenseurs des usines.
Mis à jour
23 octobre 2014
"S’il y a un industriel en France, c’est Total !" Ce cri du cœur, le patron de Total, Christophe de Margerie l’avait lancé dans un entretien accordé à L’Usine Nouvelle en 2011. Le truculent patron du groupe pétrolier français, qui vient de perdre la vie en Russie, aimait les usines et n’hésitait pas à le dire. Il aimait "ses" raffineries et notamment celle de Gonfreville-L’Orcher, près du Havre, qu’il ne se lassait d’admirer de nuit ("c’est beau une raffinerie, la nuit") depuis l’hôtel où il avait l’habitude de séjourner.
Oui, Christophe de Margerie aimait l’industrie. Ce qui ne l’empêchait pas de penser la matière industrielle comme une chose vivante. Dans le même entretien, il le martelait haut et fort : "Pour pérenniser notre raffinage, il faut adapter notre outil. C’est cela la politique industrielle et c’est ma responsabilité, car Total veut rester un grand groupe industriel en France." Son défi n’était pas tant de garder tous ses sites de production intacts en France mais de les faire évoluer, de les adapter à la nouvelle donne concurrentielle, de transformer une organisation (qui eut son efficacité hier) pour lui permettre d’affronter l’avenir.
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Christophe de Margerie était un authentique capitaine d’industrie mais un capitaine engagé. Le débat ne l’effrayait pas, bien au contraire. Salaire des grands patrons, gaz de schiste, union européenne… Aucun thème ne lui faisait peur car il pensait que son rôle de grand patron l’obligeait à prendre part au débat public. "En prenant des responsabilités, j’ai appris que le silence, pour un groupe comme Total, passait pour de l’arrogance. (…) Aujourd’hui, nous vivons une période incroyable de changement. En tant que grande société, nous n’avons pas le droit d’être absents du débat, au risque de passer pour des empêcheurs de tourner en rond", confiait-il à notre magazine en 2011.
Empêcheur de tourner en rond, Christophe de Margerie l’a été sans conteste. Pour le grand public, pour les politiques (il avait l’oreille de François Hollande) et pour les patrons aussi. Il n’hésitait pas ainsi à dire que son "rêve était de payer des impôts en France, mais des impôts sur des profits, pas sur rien !" Il alertait, dès 2011, sur la situation de la France, sur l’enjeu du redressement des déficits tout en mettant en garde les gouvernants contre des remèdes trop fortement dosés qui pourraient casser la machine (comprendre : la croissance). Au Medef aussi, sa voix dissonait : il fut ainsi le seul à prendre le contre-pied de Pierre Gattaz, peu après l’élection de ce dernier, et à appeler le patronat à un peu plus de modération dans ses exigences vis-à-vis du nouveau gouvernement.
« S’il y a un industriel en France, c’est Total !", disait Christophe de Margerie. S’il y avait bien un patron en France qui aimait et défendait bien l’industrie, c’est bien Christophe de Margerie, pourrait-on dire aujourd’hui.
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