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Chez Figeac Aéro, François Hollande lance le plan Industrie du futur
Le plan Usine du futur est mort. Bienvenue à l’Industrie du futur. C’était la principale annonce de François Hollande en visite chez Figeac Aéro, mardi 14 avril. Même objectif mais une démarche déployée par les industriels et les acteurs du numérique sur l’ensemble de la France. Réunis dans une association loi de 1901, ils ont déjà recruté leur délégué général, un ancien conseiller du cabinet Montebourg.
C’était le 34e plan de la Nouvelle France industrielle lancée par Arnaud Montebourg fin 2013. Le plan Usine du futur est désormais rebaptisé Industrie du futur. Mardi 14 avril, chez Figeac Aéro, un sous-traitant de l’aéronautique créé en 1989 à Figeac (Lot) qui réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros, François Hollande s’est fait lyrique. "Oui La France avait du retard dans son investissement productif, du retard sur la robotisation. Mais dans l’impression 3D, nous sommes les meilleurs au monde, et nous sommes en pointe sur les composites et la simulation. Cela va être une belle affaire pour la France d’être le pilote de l’industrie du futur", a-t-il expliqué. Le président de la République a promis "une usine où il y aura plein de robots et plein de salariés." Une affirmation à laquelle la sage assemblée des salariés de Figeac Aéro rassemblée dans un nouveau bâtiment pouvait croire puisque leur entreprise, qui investit 40 millions d’euros par an est passé de 100 salariés en 2000 à 1700 en 2015.
Une association mixte d’industriels et de spécialistes du numérique
Pour développer l’industrie du futur et faciliter l’intégration des dernières technologies de production dans toutes les entreprises industrielles de France, le gouvernement a choisi une nouvelle stratégie de déploiement. Le plan Industrie du futur sera porté par des fédérations réunies dans une association loi de 1901. Elles activeront tous leurs relais locaux pour diffuser la bonne parole, les bonnes technos et les bonnes méthodes. Baptisée pour l’instant "l’alliance pour la relance de l’industrie française", cette association fédère plusieurs syndicats professionnels de l’industrie (l’UIMM, la FIM, le Gimelec, le Symop) et, plus original, ceux du numérique : le Syntec et l’AFDEL. En sont également membres Paris Tech, le CEA, qui travaille activement sur la cobotique, et le Cetim.
VOS INDICES
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114.8 +1.68
Octobre 2022
Indice du coût du travail - Salaires et charges - Industrie (NAF rév. 2 sections B à E)
Base 100 en 2016
1.1796705 -7.48
Septembre 2022
Salaire ouvriers - Ensemble DE à RU
% sur dernier mois du trimestre précédent
1563.3 +1.55
Décembre 2021
Smic brut mensuel - moyenne annuelle
en €/mois
Pour animer l’Alliance, un ancien du cabinet d’Arnaud Montebourg
L’alliance sera présidée par Bernard Charlès, PDG de Dassault systèmes, et Frédéric Sanchez, le patron de Fives, qui dirigeaient jusqu’ici le plan Usine du futur. Mais sa gouvernance évoluera. "Cette alliance a été montée en cinq semaines et elle va mobiliser toutes les énergies", explique Michel Athimon, délégué général de la Fédération des industries mécaniques (FIM) qui prépare la rédaction des statuts. Le travail va consister à mettre sur pied un référentiel commun d’audit de modernisation des usines et à labeliser des experts qui effectueront des diagnostics sur le terrain.
En ce qui concerne l’aide aux équipements, l’alliance compte sur les enveloppes du Programme des investissement d’avenir, les poches profondes de Bpifrance et celle des Régions. L’objectif est d’accompagner 2 000 entreprises en deux ans. L’alliance, qui se veut une structure souple et légère, a déjà recruté son délégué général. Il s’agit de Tahar Melliti, ancien conseiller industrie du cabinet d’Arnaud Montebourg. Déjà responsable du plan Usine du futur, il connaît parfaitement le sujet. L’alliance s’occupera aussi de monter des sites vitrines ou pilotes.
Mais le plan Industrie du futur a une autre ambition de taille : développer des technologies françaises de production qui soient de classe mondiale. Ce qui n’est pas encore gagné. Dans l’usine de Jean-Claude Maillard, PDG de Figeac Aéro, on trouve des machines italiennes, japonaises et aussi quelques françaises. "Je choisis les meilleurs équipements en fonction de ce qu’ils réalisent pour être le plus compétitif. Je ne veux pas m’arrêter à l’offre française, je veux ce qui se fait de meilleur dans le monde", explique le fondateur de cette entreprise qui n’a pas trop mal réussie...
Anne-Sophie Bellaiche, à Figeac
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