Ce que l'on sait du futur plan de filière construction
Le plan de filière Industries pour la construction, prévu pour février, insistera sur la rénovation énergétique des bâtiments. Un gisement potentiel d’activité bienvenu après une année 2018 moins bonne que prévu.
L’Association française des industries des produits de construction (AIMCC) a vu ses volumes vendus progresser de seulement 0,3% en 2018, contre une estimation initiale comprise entre 3% et 6% selon les segments. L’activité du bâtiment en général a crû d’environ 2% l'an dernier, contre 5% en 2017. Pour rebondir, le secteur compte sur le plan de filière Industries pour la construction, dont le lancement est prévu le 13 février prochain. Labellisée en avril dernier, la filière compte mettre le turbo sur le marché de la rénovation énergétiquegrâce au lancement d’une plateforme dédiée, supervisée par les maires. Ceux-ci devront jouer un rôle de tiers de confiance dans le cadre de la mise en relation des particuliers et des entrepreneurs. "Cela fait trente ans que l’on n’arrive pas à faire décoller ce marché. Nous rationaliserons l’offre et nous nous appuierons sur les artisans volontaires", explique Hugues Vérité, délégué général de l’AIMCC et délégué permanent du comité stratégique de filière Industries pour la construction.
"Nous souhaitons que l’économie circulaire soit active et promue par les acteurs des matériaux", ajoute Hugues Vérité. Des intentions liées à la réversibilité des bâtiments (avec les Jeux Olympiques de 2024 pour vitrine) et aux usages de la route (route connectée, route à énergie positive) devraient aussi être annoncées dans le plan de filière. La numérisation de la filière et l’essor des technologies de gestion urbaine y figurent aussi, en étroite collaboration avec les filières eau, énergie, déchets, bois et industries de sécurité.
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Des prévisions 2019 prudentes
Les grèves dans le secteur ferroviaire n’ont pas affecté seulement les particuliers. L’AIMCC n’hésite pas à imputer au mouvement social du premier semestre une partie des difficultés éprouvées en 2018. "Le gros œuvre a le plus subi de plus de ralentissements d’activité en 2018, mais ses acteurs continuent d’investir dans l’innovation (béton connecté, béton chanvre…) via leurs centres techniques industriels", commente Hugues Vérité.
La prudence reste de mise pour 2019, avec des prévisions de croissance en volume estimées de 1% à 3% par les adhérents de l’AIMCC. D’après la Fédération française du bâtiment, l’activité chuterait de 0,5%, et les mises en chantier de logements neufs de 4%. "Les équipements (ventilation, climatisation, basse tension, domotique) se maintiendraient en 2019 à +3% en volume. Le tertiaire (bureaux et transports, avec le Grand Paris Express), se maintient. Le marché industriel (logistique) est lui aussi une bonne surprise", tempère Hugues Vérité, qui ajoute que les commandes de produits liées aux économies d’énergie se sont maintenues. D'où le pari sur ce segment...
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