Bruno Le Maire redemande à General Electric de réviser son plan social à Belfort
À Belfort (Territoire de Belfort), "le plan social qui a été annoncé par General Electric ne convient pas et il doit être révisé", a déclaré Bruno Le Maire. La restructuration prévoit la suppression d'un millier d'emplois en France. Jeudi 27 juin, l'intersyndicale de l'usine demandera la suspension du plan social lors d'une audience en référé.
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\ 15h35
Mis à jour 26 Juin 2019
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26 juin 2019
Bruno Le Maire a appelé mardi 25 juin le groupe américain General Electric (GE) à revoir le plan social programmé pour supprimer un millier d'emplois en France, principalement dans ses activités de turbines à gaz implantées dans le Territoire de Belfort. Début juin, le ministre de l'Économie et des Finances s'était déjà rendu à l’usine GE de Belfort pour dénoncer le plan de restructuration.
Ce nouvel appel du gouvernement français intervient avant une audience en référé des syndicats de l'usine devant le tribunal de grande instance de Belfort. Jeudi 27 juin, l'intersyndicale assignera l'entreprise pour ne pas avoir cherché de pistes de diversifications et surtout pour demander la suspension du plan social.
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Bruno Le Maire souhaite une diversification du site
"Le plan social qui a été annoncé par GE ne convient pas et il doit être révisé", a déclaré le ministre de l'Économie et des Finances lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée, en précisant qu'il aurait "l'occasion de le redire dans les prochains jours au président de GE Larry Culp".
Pour Bruno Le Maire, le plan social "doit toucher moins de salariés" et "doit permettre de véritables reconversions de tous les salariés".
Il doit également "donner des garanties formelles et absolues sur la pérennité des activités turbines à gaz de GE Belfort et il doit enfin [...] prévoir une diversification, notamment vers l'aéronautique", une initiative dans laquelle "l'État est prêt à s'engager", a-t-il poursuivi.
Un plan social trois ans après le rachat du pôle énergie d'Alstom
Selon les syndicats, le plan social prévoit 792 suppressions de postes sur 1800 dans l'activité turbines à gaz à Belfort et Bourogne (Territoire de Belfort). Parallèlement, 252 postes seraient supprimés dans les services administratifs hérités des activités énergie d'Alstom rachetées il y a trois ans par General Electric.
General Electric emploie 16 000 personnes en France dont 9000 dans la branche énergie. En rachetant, en 2015, le pôle énergie d'Alstom pour 9,7 milliards d'euros, le conglomérat américain s'était engagé à maintenir les emplois en France pendant au moins trois ans. De ce fait, les sites français de GE ont été jusqu'ici épargnés par les 12 000 suppressions d'emplois annoncées dans son pôle énergie en décembre 2017, en raison d'un retournement du marché mondial.
Les suppressions de postes prévues dans le cadre de ce plan ne concernent pas la branche énergie d'Alstom reprise en 2015 et portent sur des activités qui sont la propriété de General Electric depuis 1999, a insisté Bruno Le Maire.
Avec Reuters (Myriam Rivet, édité par Sophie Louet)