Bpifrance veut dynamiser les PME de l’économie verte
Bpifrance lance un fonds de 100 millions d’euros pour les PME des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de l’économie circulaire. En finançant les holding de tête, elle espère pouvoir constituer de nouvelles ETI indépendantes.
Bpifrance va investir dans le capital des PME liée à la transition écologique et énergétique. La banque publique vient de créer le fonds France investissement énergie environnement, doté de 100 millions d’euros, pour prendre des participations de 500 000 à 6 millions d’euros dans le capital de PME et de petites ETI. Elle vise les secteurs des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de l’économie circulaire.
La banque publique est déjà largement présente dans le domaine de l’économie verte, aussi bien dans le financement par crédit, que pour les fonds propres. En 2016, 1600 entreprises ont été financées dans ces secteurs, pour un total de 1,5 milliards d’euros.
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Investir dans des PME et petites ETI
"Nous avons développé une expertise forte dans ce domaine, nous avons voulu la valoriser avec ce fonds pour créer des PME de croissance et des ETI", déclare Fanny Letier, la directrice exécutive fonds propres PME de Bpifrance. Avec une particularité liée au marché de la transition énergétique. Le nouveau fonds investira dans les holding gérant le développement des projets, et non pas dans leurs filiales, les sociétés de projet portant une infrastructure.
"Beaucoup d’acteurs financier ont jusqu’à maintenant préféré financer les sociétés de projet, car elles sont moins risquées et les cash-flows sont connus à l’avance, explique Jacques Solleau, directeur des fonds filières de Bpifrance. Pour les PME et les petites ETI, peu d’acteurs financent les holding de tête." Ces petites entreprises financent souvent leur prochain projet en cédant le précédant, et ne grossissent donc pas en taille. "D’autres se sont adossés très tôt à de grands groupes, reprend Jacques Solleau. Avec ce fonds, nous voulons donc aider les petits à devenir grands. A côté des grands acteurs qui consolident, il y a la place pour créer des ETI indépendantes."
La banque publique a ciblé près de 200 entreprises de production d’énergies renouvelables dans lesquelles elle est susceptible d’intervenir. Ce secteur, plus mature, constituera la majorité des prises de participations du nouveau fonds pour ses premières années d’existence.
Provoquer la consolidation
Dans les domaines de l’efficacité énergétique et de l’économie circulaire, le marché est plus morcelé. "Il y a des milliers de cibles et nous voulons provoquer leur consolidation, explique Fanny Letier. Nous devons trouver les bons, ceux capables d’en intégrer d’autres."
Ce nouveau fonds est financé à 100 % par la banque publique, sans autre investisseur extérieur. "L’Etat et la CDC ont permis que l’on démarre seul, sans rechercher d’autre investisseur, car c’est une priorité absolue. Cela permettait de le constituer plus vite", explique Fanny Letier. Elle espère que l’action de la banque publique aura un effet sur le secteur et que d’autres fonds s’intéresseront aux holding gérant des projets verts.
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