Bpifrance veut démocratiser l’export
Tous les outils publics d’aide à l’export lui sont désormais dévolus. Mais Bpifrance doit maintenant les simplifier pour les diffuser vers les PME. Un chantier de taille.
La mission vient d’en haut. Le 23 février dernier, Édouard Philippe a redéfini la stratégie du gouvernement en matière de commerce extérieur. Objectif : simplifier, coordonner et gagner en efficacité pour redresser la balance commerciale. Dans la "team France export" décrite par le Premier ministre, Bpifrance joue le rôle du grand argentier. La banque devient l’interlocuteur unique pour tout le financement public dédié à l’international. Elle doit aussi mieux se coordonner avec les autres organismes, Business France et les régions en tête, pour mobiliser les entrepreneurs et relancer la fibre exportatrice des PME et ETI françaises. Un chantier de taille.
Le mouvement avait déjà commencé un an plus tôt. Dès janvier 2017, la banque publique a récupéré des mains de la Coface tous les mécanismes de garantie publique de l’export, dont l’assurance-crédit et l’assurance prospection. Mais Bpifrance doit faire plus. "Nous voulons mieux préparer les PME, en leur apportant toute la formation utile, puis en les équipant des outils nécessaires en fonds propres, crédit et assurance", résume Pedro Novo, chargé de l’international à la banque publique. Tout juste d’être promu au comité exécutif de Bpifrance, il prend la tête d’une nouvelle direction, créée cet été, regroupant la responsabilité des partenariats avec l’écosystème (dont Business France), les outils financiers de crédit et la garantie publique (ex-Coface).
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