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Baisse du prix du pétrole : "un formidable cadeau fait aux consommateurs et à l’économie", selon l’Ufip
Depuis le 1er janvier 2015, Francis Duseux a pris la présidence de l’Union française des industries pétrolières (Ufip) en succédant à Jean-Louis Schilansky.
Sa feuille de route est simple : remettre le pétrole au cœur de la création de richesse en France.
L’Usine Nouvelle - Les cours du pétrole baissent depuis plusieurs mois, quelles sont les principales conséquences selon vous ?
Francis Duseux - Les pays producteurs de pétrole vont bien sûr souffrir de cette conjoncture et pour certaines petites compagnies, cette pression pourrait même être insupportable. Mais c’est d’abord un formidable cadeau fait aux consommateurs et aux économies des pays importateurs. Rien qu’en France, avec un baril de pétrole en dessous de 50 dollars, la baisse de la facture pétrolière du pays sur un an pourrait atteindre 20 milliards d’euros [La facture énergétique de la France en 2013 : s’est élevée à 65,8 milliards de d'euros, dont 51,5 milliards pour le pétrole, ndlr]. L’impact, c’est l’équivalent d’une forte baisse d’impôt et cela va doper la croissance. Le PIB pourrait y gagner 0,5 point supplémentaire.
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Quelle est votre feuille de route comme nouveau président de l’Ufip ?
Mon premier objectif sera de tenter de faire bouger l’image du pétrolier qui s’enrichit et qui pollue. Je crois sincèrement qu’elle est dépassée. Je voudrais montrer que, derrière un simple plein de carburant, il existe toute une chaîne de valeur qui va du tanker transportant le pétrole vers un port français jusqu’à la distribution à partir des dépôts situés sur tout le territoire, en passant par le travail des raffineries...
C’est une richesse et un enjeu stratégique dont les Français n’ont pas, ou plus forcément, conscience. Je voudrais aussi réaffirmer que, contrairement à ce que certains disent, nous ne sommes pas encore entrés dans "l’après-pétrole". Notre économie va continuer de faire appel aux énergies fossiles, particulièrement au pétrole, de façon importante et pendant de nombreuses années.
Est-ce que la question du gaz de schiste doit encore se poser en France ?
Plus que jamais ! Bien sûr, la France n’est pas le Dakota du Nord, mais les géologues nous disent qu’il existe une bonne chance que notre sous-sol possède des ressources significatives. Aux Etats-Unis, le développement du pétrole et du gaz de schiste a changé la donne énergétique et relancé complètement la chimie et l’industrie lourde. Je serais heureux que notre pays puisse un jour bénéficier d’un pareil élan pour relancer l’économie, créer de l’emploi et rééquilibrer sa balance commerciale.
Bien sûr, s’il devait y avoir une exploitation de ces hydrocarbures dans notre pays, il faudra le faire dans les meilleures conditions de respect de l’environnement. Dans un premier temps, je suis convaincu que nous devrions dresser une cartographie complète du sous-sol, réalisée de façon objective et neutre, afin d’avoir des données fiables et définir ce qui pourrait être exploité. Il faudra ensuite ouvrir la discussion et traduire ces résultats en données économiques.
Mais qui pourrait être "neutre" ?
Notre pays compte des acteurs publics de très grande qualité dans le domaine minier. Bien sûr, l’IFP Energies nouvelles et le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) seraient sollicités. Puis, à un moment donné, il faudrait faire intervenir des foreurs, et cela devrait se faire sous le contrôle attentif des pouvoirs publics. Cela nécessiterait de leur part un certain volontarisme. Ce n’est pas gagné car certains décideurs veulent désormais laisser tous les hydrocarbures dans le sous-sol... pour passer à autre chose. En Europe, certains pays se sont engagés sur cette voie comme le Royaume-Uni. L’Allemagne aussi, avec prudence. S’ils rencontrent des succès, la France ne pourra pas durablement rester à l’écart.
Propos recueillis par Ludovic Dupin
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