Avec Riverbed, le MIT crée un intermédiaire protecteur de données personnelles
Riverbed, logiciel développé par des chercheurs de Harvard et du MIT, permet d’associer cloud computing et respect des données personnelles en créant plusieurs versions d’une application web selon les préférences des utilisateurs.
Comment associer cloud computing et respect des données personnelles ? La solution pourrait se nommer Riverbed, interface développée par des chercheurs du MIT et de Harvard. Elle permet aux internautes de choisir précisément de quelle manière sont utilisées leurs données personnelles et donne aux développeurs d’applications web les moyens de respecter leurs conditions d'utilisation.
Un proxy paramétré aux préférences de l'utilisateur
Avec Riverbed, un internaute n’accède pas directement à l’application web qu’il visite, mais passe par un intermédiaire, un proxy. Lorsque le service qu’il utilise souhaite exporter ses données personnelles, vers un data center ou une autre application, le proxy les marque selon ses préférences.
L’internaute peut accepter ou non de stocker les informations qu’il envoie sur la mémoire permanente du service, ou encore accepter de ne les transmettre qu’à tel ou tel site.
Un programme de contrôle pour le développeur
Le développeur qui utilise Riverbed, lui, intègre dans son application un programme de contrôle. Ce dernier suit et vérifie comment sont utilisées les données de ses utilisateurs, par son application et celles avec lesquelles il communique. Pour chaque ensemble de préférences assigné aux données, le programme de contrôle créé une nouvelle version de l’application : c’est ce que les chercheurs nomment un "univers."
Tous les utilisateurs qui partagent les mêmes préférences naviguent au sein d'un même univers. C’est une facilité de plus pour un développeur qui souhaite se conformer, par exemple, au RGPD sans abandonner les avantages du cloud. En donnant leur consentement explicite à l’utilisation de leurs données, les internautes permettent à chaque univers de les traiter de manière uniforme.
Fin de l’univers
"On donne aux utilisateurs le pouvoir de dire aux applications web, ‘c’est exactement comme cela que vous pouvez utiliser mes données’", explique Frank Wang, premier auteur du papier dans lequel est présenté le logiciel.
Solution efficace, quoique définitive, pour restaurer la confiance sur internet : si le programme de contrôle se rend compte que l’univers ne respecte pas les préférences d’utilisation des données qui lui sont associées, il le tue.
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