Arthus Bertrand fabrique leurs médailles et décorations... et les Anglais se fâchent avec 100 ans de retard
"Pour le première fois, une société française va fabriquer les médailles honorifiques britanniques". A l'instar du Telegraph, le Times, le Mirror ou encore le Daily Mail s'offusquaient, ce jeudi 3 mars, qu'une entreprise française fabrique leurs décorations. La maison tricolore Arthus Bertrand a en effet décroché ce contrat convoité... il y a près de 100 ans.
Mis à jour
04 mars 2016
La nouvelle a déclenché un esclandre outre-Manche. Les sacro-saintes médailles et décorations du système honorifique britannique vont être fabriquées… en France. Shocking ! Pas une minute à perdre, en plein Brexit, c'est un scandale qu'il faut dénoncer. Le Telegraph se fend même d'un sondage sur son site internet : "est-ce une bonne chose que les Français fabriquent désormais les médailles d'honneur britannique" ? La réponse est sans appel. 85% des répondants jugent que c'est un scandale et qu'elles devraient être fabriquées localement.
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Dans l'article du Telegraph - titré "une société française va faire des médailles britanniques pour la première fois" - on apprend aussi que c'est la maison tricolore Arthus Bertrand qui sera désormais chargée de la fabrication. Quoi ? Une entreprise française qui décroche un contrat aussi prestigieux ? De quoi éveiller la curiosité de L'Usine Nouvelle.
"Oui, c'est exact. Nous allons fabriquer les médailles britanniques… Comme nous le faisons depuis à peu près cent ans", rectifie sans ciller Gilles Piette, président d'Arthus Bertrand. "Nous sommes les fabricants de la Légion d'honneur en France et de ce type de décorations un peu partout dans le monde. Les seuls gros pays que nous n'avons pas comme clients sont les Etats-Unis et la Russie."
Les médailles britanniques continueront donc bien à être fabriquées dans les deux usines françaises d'Arthus Bertrand, à Palaiseau (Essonne) et Saumur (Maine-et-Loire). "En Angleterre, il ne reste d'ailleurs plus qu'un seul petit fabricant de médailles", précise Gilles Piette.
Une nouvelle question pour leurs lecteurs britanniques : "est-ce une bonne chose que la France fabrique nos médailles depuis 100 ans ?"
Astrid Gouzik
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