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En retournant à Florange lundi 24 novembre, le chef de l’Etat François Hollande veut montrer qu’il tient ses promesses, dans un dossier emblématique des relations d’un président socialiste avec les ouvriers.
Mis à jour
27 novembre 2014
L’affaire avait mal commencé, elle est désormais utilisée comme une vitrine, par un président en mal de popularité, notamment à gauche. Un peu plus d’un an après sa première visite en tant que président de la République à Florange (Moselle) - il y était allé précédemment en tant que candidat -, François Hollande y retourne, lundi 24 novembre. Il avait été accueilli en septembre 2013 par les huées de salariés d’Arcelor Mittal, qui s’estimaient trahis par la fermeture des hauts-fourneaux. Il avait alors promis de revenir tous les ans.
Le président sera sans doute à nouveau interpellé, mais l’ambiance pourrait être un peu moins houleuse que l’an dernier, Florange voyant enfin se dessiner un avenir. L’accord signé entre le gouvernement et la direction d’Arcelor Mittal en novembre 2012 se concrétise. Selon l’Elysée, "l’entreprise tient ses engagements". Le plan d’investissement auquel s’était engagé le groupe sidérurgique sur la partie froide du site a été respecté. Dépassé, même. Pour accompagner ce développement, Arcelor Mittal a même repris des recrutements en CDI, une trentaine, dont dix-sept prévus dès décembre.
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Le groupe sidérurgique s’était engagé à ne pas licencier les ouvriers des hauts fourneaux, et il n’y a pas eu de plan social. "Aucun salarié ne se retrouve sans solution durable", met en avant le cabinet du président de la République. Mais les sous-traitants souffrent. "Il serait faux de dire que la fermeture des hauts fourneaux n’a pas eu d’impact économique local", reconnaît-on à l’Elysée.
Inauguration de la plateforme de R&D industrielle
Autre élément de la communication présidentielle sur les promesses tenues : François Hollande inaugurera, ce 24 novembre, la plateforme publique de recherche et développement industriel dans le domaine de la métallurgie, annoncée lors de sa visite l’an dernier. Le bâtiment de l’Institut de métallurgie du val de Fensch, ou MétaFensch, est encore en chantier à Huckange, à quelques kilomètres de Florange. Mais six projets industriels ont déjà été retenus par cette structure dont les équipements, lourds, seront mis au service de l’industrialisation.
Lundi, Safran, Eramet, Asco Industries (ex Ascométal) et Derichebourg présenteront quatre de ces six projets, relevant tous de l’économie circulaire, puisqu’il s’agit de reconstruire des pièces à partir de poudres de métal. L’Etat a débloqué 20 millions d’euros pour cette plateforme, une aide financière qui pourra grimper à 50 millions dans le cadre de l’accompagnement des projets portés par les industriels.
Histoire de démontrer le renouveau de l’industrie autour de l’innovation, François Hollande profitera de son déplacement en Lorraine pour inaugurer la nouvelle usine de Safran-Albany à Commercy, dans la Meuse. Une "usine du futur", selon l’Elysée, qui fabriquera des pièces en matériau composite tissé en 3D pour le nouveau moteur Leap de CFM. D’ici 2018, 400 personnes seront recrutées, dont beaucoup de techniciens de haut niveau, en cours de formation. Cette usine de haute-technologie symbolise une Lorraine qui retrouve une dynamique industrielle.
L’opération séduction fonctionnera-t-elle ? L’idée est de montrer que le Président tient ses engagements et qu’il n’oublie pas son électorat ouvrier. Ou ce qu’il en reste : Hayange, ville voisine de Florange, a élu un maire Front national en mars, un ancien syndicaliste aujourd’hui conseiller au dialogue social de Marine Le Pen...
Cécile Maillard
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