Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine, dresse un premier bilan du programme "usine du futur", alors que se réunissent lundi 19 septembre à Bordeaux (Gironde) les entreprises engagées dans ce programme "usine du futur".
L'Usine Nouvelle - Combien d’entreprises se sont lancées aujourd’hui dans le programme usine du futur en Nouvelle Aquitaine ?
Alain Rousset - C’est un vrai succès. 290 sociétés de la région se sont déjà engagées dans le programme usine du futur (203 entreprises en ex-Aquitaine, 72 en ex-Poitou-Charentes et 15 en ex-Limousin). Il s’agit de moderniser l’appareil productif, d’optimiser les gains de productivité, tout en améliorant les conditions de travail et la formation des salariés. Nous avons besoin de remettre l’homme et la femme au cœur des processus de production et de diminuer la pénibilité au travail. L'accompagnement se déroule en trois phases : pré-diagnostic individuel, puis suivi du plan d'actions et projets de recherche collaborative. Pour moi, le retard industriel de la France n’est pas lié au coût du travail, mais surtout à un manque d’investissements dans les usines qui freine la modernisation, nécessaire, des process industriels. C’est devenu le principal outil de politique industrielle de Bercy.
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Quel est l’investissement de la région dans ce programme ?
Au total, depuis le lancement du programme en février 2014, 23 millions d'euros ont été engagés par la région sur ce plan. Un prochain Appel à manifestation d’intérêt sera lancé au printemps 2017. Il sera étendu aux entreprises de 10 à 5 000 salariés. Avec un objectif en 2020 de 600 entreprises accompagnées. Pour être éligible, l’ETI ou la PME à potentiel doit prioritairement compter entre 20 et 5 000 salariés et posséder un site de production en Nouvelle-Aquitaine.
L’usine du futur peut-elle changer l’image de l’industrie auprès du grand public, notamment des jeunes ?
Oui, le problème en France est aussi culturel. Il faut convaincre certains chefs d’entreprises de la nécessité d’investir dans des outils numériques, dans la cobotique, la fabrication additive… Aujourd’hui, les sociétés qui se sont engagées dans l’usine du futur ont redonné une autre image de l’industrie en interne, mais aussi à l’extérieur, au grand public. N’oublions pas non plus que lorsque l’on améliorer la productivité dans une société, on crée également un autre climat social, plus apaisé. L’usine du futur est une lame de fond à diffuser.
Propos recueillis par Nicolas César
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