Web3 et souveraineté numérique

Le blog de Fabien Aufrechter

Face aux IA génératives, nous devons protéger les créateurs de contenus !

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Face aux IA génératives, nous devons protéger les créateurs de contenus !
Les NFT une solution pour les défis soulevés par l'IA ?
© Andreï Metelev/Unsplash

La démocratisation des solutions intégrant des intelligences artificielles génératives oblige les entreprises et les gouvernements à l’action. Les enjeux sont pluriels : technologiques, business, politiques, géopolitiques et juridiques. Ils sont surtout très complexes car la technologie impose un rythme qui ne cesse de s’accélérer alors même que la plupart des industries sont déjà en retard.

Les industries créatives sont-elles vraiment menacées ?

L’IA générative sera-t-elle source d’inspiration ou d’aliénation pour les artistes de demain ? Il y a encore quelques mois, la question aurait semblé philosophique. Elle ne l’est plus : l’IA générative impacte déjà tous les secteurs. Et les industries créatives sont les plus touchées.

Naturellement, l’IA générative n’a pas vocation à être autre chose qu’un nouveau pinceau pour les artistes de demain (pour ne pas dire d’aujourd’hui). Mais la menace n’est pas tant dans le processus de création que dans la question de la propriété des œuvres. Avec un triple problème : qu’en est-il de celles qui permettent à l’IA générative de s’entraîner ? Qu’en est-il de la propriété des contenus rentrés dans l’IA pour générer un nouveau contenu ? Et bien sûr, à qui appartient l’œuvre générée par l’IA ?

Le web 3.0 et l’IA générative doivent être indissociables

La solution existe, technologiquement parlant. Il s’agit d’un simple processus de certification des contenus en amont comme en aval des IA. La technologie la plus adéquate pour ce faire est la blockchain par le principe de «NFTisation» des contenus. Car les NFTs ne sont pas uniquement des images farfelues sur lesquelles spéculent quelques cypherpunks. Il s’agit surtout d’une technologie de certification de l’unicité de contenus.

La certification par les NFTs permet d’attribuer un propriétaire à chaque contenu «entraînant», «inspirant» ou généré par une IA. Les freins sont limités : ils sont principalement juridiques parce que, faute d’encadrement, la NFTisation des contenus ne suffit pas pour l’instant, légalement, pour justifier pleinement de la propriété sur ce contenu. Mais une évolution de la loi est possible – et nécessaire – pour protéger en particulier les petits créateurs en favorisant ces dispositifs simples et peu coûteux.

La certification des contenus, une chance pour les industries créatives

La certification des contenus par la NFTisation aura deux incidences positives pour les créateurs de contenus : même le plus petit d’entre eux pourra suivre l’utilisation de ses productions puisque la technologie sous-jacente (la blockchain) assure une transparence parfaite. Une opportunité pour détecter le plagiat et contrôler ses royalties.

Mais aussi, c’est une promesse de création d’un «marché secondaire» qui permettrait aux consommateurs de contenus de les partager tout en rémunérant leurs auteurs. Une nouvelle manière de vivre l’entertainment sans spolier les créateurs. Mais aussi une nouvelle manière de protéger des IPs, des idées et autres créations.

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