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Tout le monde aime recevoir une carte postale. Pour l’écrire et l’envoyer, c’est une autre histoire. Qu’importe, chez Yvon, le numéro 1 de la carte postale en France, le moral reste au beau fixe quand l’été arrive. Ne pas se fier aux apparences : le petit morceau de carton avec une photographie n’est pas aussi immuable qu’il n’y paraît. Les modes changent et les cartes postales, à tel point que la directrice marketing de la marque Charlotte Dubuc confie : « vous repéreriez du premier coup d’œil certaines cartes postales des années 90 ». Ainsi, les cadrages ont changé. « Aujourd’hui, il faut montrer la vie. La photo classique hier église et monument au mort ne se vend plus. Les gens veulent voir la vie, les terrasses de café, pas une image figée », confirme Serge Le Manour, le photographe attitré d’Yvon depuis 23 ans.
Son travail l’amène à sillonner les lieux de villégiature, à l’affût d’une nouvelle image qui deviendra un best seller. Chaque année, il prend 3 à 4000 photos exploitables, qui seront utilisées comme carte postale ou pour d’autres produits de la marque. Si le catalogue de l’éditeur compte aujourd’hui 6000 références, il doit être renouvelé en permanence, « on compte 400 créations par an », comment la directrice du marketing. Qui imaginerait envoyer deux années de suite la même photo ? Une collection se prépare plus d’un an à l’avance et actuellement Serge Le Manour recherche les images qui figureront sur les cartes postales que vous enverrez l’an prochain.
Le renouvellement des cartes est aussi indispensable pour entretenir la relation avec le réseau de distribution. Pour être bien placé sur le tourniquet, il faut d’abord convaincre les marchands de souvenirs et autres distributeurs plus ou moins spécialisés. « Nous écoutons beaucoup notre réseau, nos clients », précise Charlotte Dubuc. Si le chiffre d’affaires de l’entreprise a augmenté de 50 %, c’est en densifiant son réseau de distribution, au point d’être aujourd’hui présent dans 4000 points de vente dans toute la France. Des points de vente qui ont un rôle essentiel pour cet achat d’impulsion d’un produit pas très cher, mais « malgré tout très impliquant émotionnellement ». Car l’offre est très atomisée, avec près de 200 éditeurs, pour la plupart des entreprises régionales ou des photographes indépendants.
Aujourd’hui, Yvon ne possède plus d’imprimerie propre et n’est plus qu’éditeur des cartes postales. Ce n’est pas un hasard, car le métier comporte aussi un risque industriel. Pas facile de profiter d’économies d’échelle quand il faut produire des petites séries, le premier tirage moyen étant de 2000 unités. Yvon a trouvé la parade en réalisant des photos plus passe partout : ici ce sera des boules de pétanque et un bouquet de lavande pour symboliser la Provence. Là ce sera une plage un coquillage et une serviette de bain. Pour ce type de photographies composées, le photographe de la maison confie « il faut avoir une image forte qui capte l’inconscient du vacancier. »
Illustration avec le best seller de la marque : une photo du café parisien les deux magots, haut lieu du saint germain des prés intellectuel des années 50, entre jazz et existentialisme. Ce n’est pas vraiment l’image idéale de vacances. Pour un parisien peut être pas, pour les touristes du monde entier qui visitent chaque année la capitale, plus sûrement.
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