Yum Brands avertit sur ses ventes en Chine
(Reuters) - Yum Brands, la maison mère des restaurants KFC, a averti mardi soir qu'il lui faudra plus de temps qu'initialement prévu pour redresser ses ventes en Chine, où le groupe américain réalise plus de la moitié de son bénéfice d'exploitation.
En après-Bourse à Wall Street, le titre chutait de 7,5% à 66,30 dollars en réaction à cette annonce alors que Yum assurait depuis des mois que ses ventes chinoises renoueraient avec la croissance au quatrième trimestre.
Yum est à la peine en Chine depuis décembre quand certains de ses fournisseurs ont été mis en cause après la découverte de résidus chimiques dans des poulets, affaire qui a été fortement relayée par les réseaux sociaux puis suivie en février d'une épidémie de grippe aviaire également préjudiciable à la consommation de poulet.
"KFC est incontestablement le leader de sa catégorie en Chine et nous restons confiants dans le plein redressement de nos ventes", affirme dans le communiqué le directeur général de Yum, David Novak.
Yum continue d'attribuer ses difficultés en Chine aux problèmes de ses fournisseurs à la fin 2012 mais les analystes se demandent si le groupe ne pâtit pas aussi d'une baisse des dépenses des ménages dans un contexte d'austérité.
La chaîne KFC subit en outre une concurrence accrue de restaurants locaux en Chine.
Les ventes de Yum à périmètre comparable ont reculé de 11% au troisième trimestre sur le marché chinois.
Sur ces trois mois, le bénéfice net du groupe a fondu à 152 millions de dollars au lieu de 471 millions un an plus tôt, soit un bénéfice par action de 33 cents contre 1,00.
Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 85 cents, huit cents de moins que le consensus établi par Thomson Reuters I/B/E/S.
Avant l'annonce des résultats, le titre avait fini en hausse de 0,34% à 71,67 dollars sur le New York Stock Exchange.
Lisa Baertlein, Véronique Tison pour le service français