Yeux en l'air, oreilles éprouvées... Ma première fois au salon du Bourget
À quoi peut bien ressembler le Bourget quand on s'y rend pour la première fois ? Que vous soyez ou non familier de l'événement, (re)vivez le à travers le regard d'un journaliste dont c'était le baptême de l'air.
À peine sorti de la station RER du Bourget, l’immense file d’attente pour les navettes donne le ton : la journée va être longue pour qui veut voir les appareils exposés. Mais étonnamment, l’attente est courte. Les bus s’enchaînent pour avaler le flot continu de nouveaux arrivants. Après un gros quart d’heure de trajet, nous voilà sur site. Et rebelote, une file encore plus grande ! Au final rapidement éclipsée grâce au passage "prioritaire". Le journalisme a ses avantages.
Voilà, nous y sommes. Bienvenue au Salon du Bourget, édition 2019. Une ville dans une ville, avec ses bâtiments de toutes tailles, ses (trop) nombreux piétons, et ses voitures et transports en commun. Mais ici, pas de berline, de SUV ou encore de camion. Ils ont laissé la place à des golfettes roulant à toute allure et des petits trains, oui oui.
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Dans le grand Hall 2, tous les acteurs de l’aéronautique, du plus grand groupe aux petites start-up, se sont mis sur leur 31. Blancs, noirs ou multicolores, les stands sont brillants et attirent l’œil, les maquettes d’appareils actuels et futuristes étincelantes. Rien n’est trop beau pour attirer prospects, clients et investisseurs potentiels. Car ce sont dans ces murs que se nouent, on l’espère, bien des contrats.
L'intérêt se trouve dehors
Mais on ne vient pas au Bourget pour rester enfermé à regarder des modèles réduits ! Direction l’extérieur. Après quelques instants passés à jeter un coup d’œil à la maquette (trop) lisse du futur SCAF, en route pour la piste principale. Sous un soleil de plomb sont entreposés des dizaines d’appareils de toutes les tailles et de tous les types.
La profusion d’engins militaires américains mise à part, on retiendra les soldats pakistanais très sympathiques et leur JF-17 Thunder, une franche poignée de main avec un pilote japonais dans un Kawasaki C-2, et l’immense fusée Ariane 5 surplombant le site, du haut de sa cinquantaine de mètres.
À force d’aller et venir sur la longue piste à la recherche d'informations, on finit par avaler des kilomètres sans s’en rendre compte. Et la marche, ça creuse ! Heureusement, les commerces de bouche ne manquent pas, notamment le stand corse et son étonnant sandwich raclette à 9 euros… ce salon est plein de surprises.
Attention les oreilles
Si les yeux ne savent plus où se poser, tant il y a de choses à regarder, ce sont malgré tout les oreilles qui sont le plus sollicitées. Pendant de longues minutes, le Rafale va et vient dans le ciel, enchaînant les figures acrobatiques, tel un frelon en colère. Suivant la bête avec quelques instants de décalage, le bruit est assourdissant, et fait trembler sans exception chaque spectateur jusqu’aux dents.
Le vacarme terminé, au sol chacun reprend sa marche. Les pieds commencent à souffrir, mais il faut encore aller voir Paris Air Lab ! Dans ce hangar illuminé de néons aux teintes jaune orangé bariolées de bleu, exposants et visiteurs sont invités à réfléchir au futur de l’aérien et du spatial. S’il n’est pas captivé par la multitude de drones et autres curiosités, l’observateur aura le plaisir, en levant les yeux, de se rendre compte qu’il circule sous un authentique Concorde.
Mais il se fait tard, et il est temps de partir. Cette fois, pas de passe-droit de journaliste. Il faudra faire la queue comme tout le monde. Dans la navette du retour, les discussions se font rares. La fatigue doit jouer, certes, mais les esprits sont ailleurs. Comme victimes de décalage horaire, certains planent encore. Bouclez vos ceintures, l’atterrissage est imminent.
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