Yara souhaite construire en Éthiopie
Le producteur norvégien d'engrais pourrait à l'avenir produire depuis l'Éthiopie. Yara a indiqué qu'une étude avait été menée pour son compte dans la région de Danakil, dans le nord-est du pays. Étude qui conclut à la possibilité d'extraire de la potasse, dont les réserves laissent entrevoir une exploitation économiquement intéressante. En l'occurrence, Yara pourrait se doter localement de capacités de 600 000 tonnes par an de sulfate de potassium (SOP) sur une période de 23 ans. Le géant des engrais cherche dès à présent des partenaires actionnaires pour mener à bien son projet africain. Le budget prévisionnel se monte à 740 millions de dollars (environ 650 M€), et Yara prévoit des dépenses de fonctionnement de 167 $/t (FOB) depuis un terminal d'export à Djibouti. Le calendrier table sur un début d'extraction minière à partir du troisième trimestre 2018.
Le projet repose sur une technologie d'extraction par dissolution. La saumure produite serait ensuite soumise à évaporation via l'énergie solaire. Les sels récoltés seraient ensuite traités et recristallisés en SOP, en grades standard et compactés, explique Yara. Le projet est également rendu complexe par la localisation des gisements. Une fois produit, le SOP devra alors être transporté à 790 km par route, jusqu'à Tadjoura (Djibouti), où des capacités de stockage et de chargement sont en cours de construction. Le gouvernement éthiopien aurait promis plusieurs engagements pour soutenir le projet, comme construire des infrastructures électriques et routières. Et les apports en eau seraient sécurisés, sans impact sur les besoins sociaux et dans le cadre des règles environnementales en vigueur en Éthiopie, précise Yara.