Weidmann: Le soutien accru de la BCE peut nuire à la discipline budgétaire
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\ 17h41
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Il a reconnu que la crise du coronavirus justifiait un soutien accru de la BCE mais il a plaidé pour que le Programme d'achats d'urgence face à la pandémie (PEPP), augmenté de 500 milliards d'euros jeudi dernier, à 1.850 milliards, soit arrêté lorsque la crise sera terminée.
"Ce problème (de dégradation de la discipline budgétaire) en particulier a été exacerbé par l'augmentation récente du PEPP", a-t-il dit.
"Nous devons veiller à ce que les mesures de politique monétaire d'urgence ne deviennent pas permanentes. Elles doivent être retirées après la crise."
Jens Weidmann a ajouté que la BCE devrait normaliser sa politique monétaire, marquée depuis plusieurs années par des taux d'intérêt négatifs et des achats d'actifs massifs, lorsque les perspectives d'inflation le permettront, et ce même si les dirigeants politiques de la zone réclament le maintient de taux avantageux.
"Pour les banques centrales, cependant, il pourrait devenir de plus en plus difficile de revenir sur leur position expansionniste lors des périodes favorables parce que tout le monde n'appréciera pas que les taux d'intérêt remontent", a-t-il dit.
(Francesco Canepa, version française Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)